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#Metoo en Grèce: «Jusqu’alors, parler de viol ou de violence domestique était un tabou»

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La championne olympique de voile Sofía Bekatórou, en février 2021, à Athènes.
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La championne olympique de voile Sofía Bekatórou, en février 2021, à Athènes.

En janvier 2021, la championne double médaillée olympique de voile (or en 2004 à Athènes et bronze en 2008 à Pékin) Sofía Bekatórou raconte ce qui lui est arrivé à 21 ans, en 1998. Le vice-président de la fédération l'invite dans son hôtel afin de discuter des JO de 2000 à Sydney. Il lui inflige des «actes obscènes», sans son consentement. Elle évoque la «honte» ressentie et explique avoir tu ces actes par crainte que ses parents la privent d'entraînement, mais aussi pour ne pas fragiliser l'équipe nationale. Elle continuera malgré tout la pratique de la voile et obtient la médaille d'or aux JO d'Athènes en 2004, celle de bronze à Pékin en 2008, quatre médailles d'or aux championnats du monde et deux aux championnats d'Europe. Son témoignage lance le mouvement #MeToo en Grèce.

La parole des victimes se libère-t-elle en Grèce ?

Oui. Les victimes portent plainte et s'expriment. Ça me rend optimiste. Jusqu'alors, parler de viol ou de violence domestique était un tabou ici, notamment à cause de l'éducation reçue. Pis, le soupçon portait sur les victimes (leurs vêtements, le lieu qu'elles fréquentaient…). Désormais, les victimes se sentent plus écoutées. Elles ont...

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