Dans le camp provisoire de Kara Tepe qui a remplacé celui de Moria à Lesbos, des réfugiés réparent une tente endommagée par un orage le 14 octobre. REUTERS/Elias Marcou
Des conditions "épouvantables", une situation "pire" que dans le camp de Moria ravagé par les flammes en septembre : l'organisation humanitaire Oxfam alerte sur la situation dans le campement provisoire établi, depuis l'incendie sur l'île grecque de Lesbos, près de la capitale Mytilène. Le nouveau camp est "pire que Moria ne l'a jamais été", selon l'ONG, qui a enquêté sur place avec l'aide du Conseil grec des réfugiés, rapporte Die Zeit.
Alors que l'hiver approche, "seules des tentes d'été sont disponibles". Certaines, placées à 20 mètres seulement de la mer, n'ont aucune protection contre les vents forts et les intempéries.
Près de 8 000 migrants, la plupart des "familles avec enfants", ont été déplacés des ruines de Moria dans ce nouveau camp. Oxfam dénonce aussi la nourriture, en quantité insuffisante et de mauvaise qualité. "Il n'y a quasiment pas d'installations sanitaires avec l'eau courante, ce qui oblige nombre de réfugiés à se laver dans la mer", rapporte le quotidien allemand.
De même, "on cherchera en vain des égouts sur l'ancien champ de tir militaire" où ont été provisoirement installés les réfugiés de Moria. Dans ces conditions, impossible de respecter les consignes sanitaires pour éviter la propagation du coronavirus.
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