Παράκαμψη προς το κυρίως περιεχόμενο

En Grèce, Javied Aslam, un Pakistanais anti-néonazi qui dérange

Δημοσιεύθηκε στη Le Monde ,
En Grèce, Javied Aslam, un Pakistanais anti-néonazi qui dérange.

En 2009, Javied Aslam sortait pour la première fois son carnet pour noter avec précision l'agression par des partisans d'Aube dorée de deux immigrés sortant de leur travail dans une banlieue ouest d'Athènes. « Je n'imaginais pas qu'autant de haine et de violence allaient, par la suite, se déverser contre les migrants. Je ne pensais pas que des meurtres allaient être commis », se souvient le président de la communauté pakistanaise en Grèce. Entre 2010 et 2013, chaque jour, une vingtaine, voire une trentaine de migrants témoignent auprès de lui d'attaques à l'arme blanche, de passages à tabac, de menaces de mort.

En janvier 2013, Shehzad Luqman, 27 ans, se promène au petit matin à vélo en contrebas de l'Acropole, dans le quartier de Petralona, avant d'être poignardé par deux militants néonazis actuellement sur le banc des accusés dans le procès plus général contre le parti Aube dorée. Scrupuleusement, Javied Aslam, qui préside aussi l'Union des ­travailleurs migrants en Grèce, a répertorié tous les faits et devient vite un témoin indispensable dans la procédure judiciaire contre ce parti qui avait orchestré pendant des années ces assauts violents.

...