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Réfugiés à Lesbos : « Ce qui se passe à Moria est un crime contre l’humanité »

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Pour la gouverneure de la région, la situation sur l'île de Moria est « dangereuse pour la santé publique et l'environnement ».
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Pour la gouverneure de la région, la situation sur l'île de Moria est « dangereuse pour la santé publique et l'environnement ».

« Ici, nous sommes dans la jungle. C'est le surnom de cette zone hors de l'enceinte du camp. Les nouveaux arrivants comme moi sont obligés d'y rester parce qu'il n'y a plus assez de places à l'intérieur de Moria », raconte Ali, un jeune Afghan de 21 ans qui a accosté en juillet sur Lesbos, l'une des îles grecques les plus touchées par les naufrages de réfugiés arrivant de Turquie lors de la crise migratoire de 2015. « Nous n'avons même pas eu droit à une tente. Nous sommes livrés à nous-mêmes sans aucune information. »

A l'ombre des oliviers, des bâches s'étalent sur les hauteurs, à quelques kilomètres du village, autour du centre d'identification et d'enregistrement (aussi appelé « hotspot ») où doivent rester les réfugiés le temps de l'examen de leur demande d'asile depuis la signature de l'accord entre l'Union européenne (UE) et la Turquie en mars 2016. Si celui-ci a considérablement réduit les flux, ils ne sont pas complètement taris.

Les derniers arrivants construisent des cabanes par leurs propres moyens, les enfants jouent dans des flaques de boue, les parents cuisinent au feu de bois, les quelques sanitaires empestent, les déchets s...

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