
Des migrants à l'extérieur du camp migratoire de Moria, sur l'île de Lesbos, en Grèce, le 5 août.
Ils veulent dénoncer la surpopulation. Les employés du camp migratoire de Moria à Lesbos, la plus peuplée des îles grecques, ont annoncé vendredi 7 septembre une grève du zèle à partir de samedi, et un arrêt de travail lundi. Ils réclament des mesures pour soulager le camp, et dans l'immédiat y augmenter la surveillance policière pour protéger tant les résidents que le personnel.
Avec 8 388 résidents officiellement recensés pour 3 100 places, le camp, première porte d'entrée migratoire en Grèce, bat des records de densité, selon un communiqué du comité du personnel.
La situation y est « très difficile, voire limite », a reconnu le ministre à la politique migratoire, Dimitris Vitsas, dans une réponse à un appel à l'aide du maire de l'île. Sur l'île même, les migrants et réfugiés sont désormais plus de 10 500, tandis que sur l'ensemble des cinq îles du nord-est de la mer Egée, où l'Union européenne (UE) a décidé en mars 2016 de consigner les arrivants de Turquie, ils frôlent les 20 000 personnes.
« La situation est lourde de dangers »
A Moria, la surpopulation impose aux résidents « des conditions de vie tragiques, indignes...