Longtemps « alliés naturels », Athènes et Moscou voient leurs rapports tourner à l'aigre à l'occasion du rapprochement de la Grèce et de la Macédoine.
La relation très proche entre la Grèce et la Russie est-elle en train de se désagréger, comme un parfum de guerre froide entre Athènes et Moscou semble aujourd'hui le suggérer ?
Depuis le 11 juillet, le torchon brûle entre les deux capitales après l'expulsion par les autorités grecques de deux diplomates russes, et le refus d'entrée sur le territoire infligé à deux autres. Athènes les accuse d'avoir tenté, par leurs interventions auprès de la droite nationaliste et des milieux orthodoxes grecs, de saboter l'accord conclu le 17 juin entre Athènes et Skopje pour régler leur différend vieux de 27 ans sur l'usage du nom de « Macédoine » . Cela constituerait, concrètement, un nouveau cas d'ingérence « à la manière russe ».
Le ton est vite monté
Le ton est vite monté. Moscou a immédiatement annoncé l'expulsion - symétrique - de deux diplomates grecs en poste en Russie, puis reproché à Athènes le 18 juillet d'avoir cédé à une « provocation » anti-russe « qui ne resterait pas sans conséquences »,...