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Athènes et l’euro, un horizon et des nuages

Published in Le Temps on
Il s'agit désormais de savoir comment Tsipras et sa majorité sauront, jusqu'aux législatives prévues en 2019, gérer cette souveraineté financière retrouvée - même limitée - et le capital de confiance dont Athènes jouit désormais à Bruxelles.
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Il s'agit désormais de savoir comment Tsipras et sa majorité sauront, jusqu'aux législatives prévues en 2019, gérer cette souveraineté financière retrouvée - même limitée - et le capital de confiance dont Athènes jouit désormais à Bruxelles. © Petros Giannakouris / AP Photo

Rendez-vous le 20 août. Au cœur de l'été, alors que ses îles afficheront complet, débordées comme ces deux dernières années par les touristes européens, la Grèce redeviendra un pays endetté normal. Ainsi en ont décidé, jeudi soir, les ministres des Finances de la zone euro qui, en signant un ultime accord sur le versement d'une dernière tranche d'aide de 15 milliards d'euros, ont rouvert la voie à l'émission d'emprunts helléniques sur les marchés financiers. Depuis avril 2010, date du premier plan de sauvetage de 110 milliards d'euros, l'Etat grec était sous perfusion communautaire. Ses deux seules incursions tests sur les marchés, en 2014, puis en 2017, avaient porté sur des emprunts à cinq ans pour moins de 10 milliards d'euros.

Plus de 300 milliards d'euros prêtés en huit ans

Sur le papier, la crise de la dette grecque se conjugue donc au passé. Mais le prix payé pour en arriver là, après le refus répété des Européens d'annuler tout ou partie de cette montagne de créances, dépasse tous les records. Au total, plus de 300 milliards d'euros ont été prêtés en huit ans aux autorités d'Athènes par ses pairs de l'UE, par le FMI et par la Banque centrale européenne ...

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