Quand finira donc l'interminable bras de fer entre le Fonds monétaire international (FMI) et les créanciers européens de la Grèce qui prend le pays en otage depuis des mois ?
Vendredi 27 janvier, la fuite d'un rapport très alarmiste du Fonds sur la soutenabilité de la dette publique grecque (180 % de son produit intérieur brut), a de nouveau braqué les partenaires européens du FMI et créanciers du pays (mécanisme européen de stabilité (MES) et Banque centrale européenne (BCE)). « La dette grecque est totalement intenable. Même avec une application pleine et entière des réformes approuvées dans le cadre du programme d'aide, la dette publique et les besoins de financement vont devenir explosifs sur le long terme », écrit le FMI dans ce rapport qui sera présenté à ses 189 pays membres lundi 6 février. Sans mesures d'allégement, la dette grecque atteindrait 275 % du PIB du pays en 2060.
Ce constat est loin d'être le premier dressé par le FMI. Depuis début 2015, il insiste sur le caractère intenable de la dette grecque, espérant que le MES et la BCE accepteront des mesures d'allégement substantielles. C'est précisément parce qu'il n'a, jusqu'à présent, pas...