Dans un entretien au Monde, le premier ministre grec Alexis Tsipras, évoquant « la crise des réfugiés, la crise sécuritaire et le terrorisme et la crise économique », tire la « sonnette d'alarme ». « L'Europe vit une crise profonde, elle est comme un somnambule qui marche vers la falaise », prévient M. Tsipras, qui organise, vendredi 9 septembre à Athènes, un sommet des pays d'Europe méditerranéenne, auquel doivent notamment participer le président français, François Hollande et le premier ministre italien, Matteo Renzi.
- Demande d'un assouplissement du pacte de stabilité européen
M. Tsipras demande un assouplissement de l'austérité, notamment pour combattre le chômage et soutenir la croissance. « Si nous ne donnons pas la priorité à l'emploi, l'Europe est menacée de décomposition, avec d'autres référendums de rejet de l'Union européenne et des gouvernements antieuropéens au sein de l'Union », explique-t-il.
« Nous avons aujourd'hui un Nord qui accumule les excédents et un Sud qui souffre de lourds déficits. Il n'y a pas de convergence européenne lorsque de telles disparités existent »