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Réfugiés : les Grecs se sentent trahis par les capitales européennes

Published in Le Monde on
Au cours du sommet entre l'UE et la Turquie, ce lundi 7 mars, le premier ministre grec, Alexis Tsipras (droite), entend obtenir du premier ministre turc, Ahmet Davutoglu (gauche), que son pays respecte l'accord bilatéral de réadmission de 2001 permettant de renvoyer sur le sol turc les migrants économiques.
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Au cours du sommet entre l'UE et la Turquie, ce lundi 7 mars, le premier ministre grec, Alexis Tsipras (droite), entend obtenir du premier ministre turc, Ahmet Davutoglu (gauche), que son pays respecte l'accord bilatéral de réadmission de 2001 permettant de renvoyer sur le sol turc les migrants économiques.

Que peut bien attendre la Grèce du sommet entre l'Union européenne (UE) et la Turquie consacré à la crise migratoire, qui se tient lundi 7 mars à Bruxelles ? « Rien. L'Europe nous sacrifie. Elle a choisi de négocier avec la très démocratique Turquie, et d'armer les frontières des merveilleux régimes de Skopje ou serbe pour faire de nous un énorme camp à la périphérie de l'Europe », affirme, définitif et amer, Nicolas Papastratou. Ce professeur de 43 ans participait dimanche à la collecte monstre organisée en faveur des réfugiés sur la place Syntagma, la principale place d'Athènes. Des tonnes de vivres, lait pour bébé, savons ou vêtements apportés pendant de longues heures par les Athéniens.

« On parle partout de notre solidarité, mais avons-nous le choix ? s'interroge Nicolas. L'Etat n'a pas les moyens de faire face. Si nous n'aidons pas ces gens, si nous ne leur donnons pas de quoi manger, rester propre ou soigner leurs enfants que croyez-vous qu'il arrivera ? La société explosera ici. Moi, si je ne peux pas nourrir mes enfants, je vais me mettre à voler. Pourquoi pas eux ? » A mesure qu'il parle une rage sourde envahit le discours du...

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