Après le moratoire imposé par Athènes en janvier, le programme de privatisations grec est relancé. Et avec lui, mille incertitudes
Serpent de mer des plans de sauvetage successifs de la Grèce, les privatisations sont à nouveau sur les rails. Huit mois après le gel décidé pour des raisons idéologiques par le gouvernement Tsípras à son arrivée au pouvoir, en janvier 2015, le programme est relancé sous la pression des créanciers européens, sans passion côté grec mais avec le même degré d'ambition qu'en 2010?: 50 milliards d'euros de recettes attendues. Mais cette fois, le pays se voit accordé du temps - quinze ans -pour le parachever. A ce jour, il en est très loin?: fin 2014, il n'avait rapporté qu'un peu plus de 3 milliards.
Les entreprises publiques ports et aéroports, plages et biens immobiliers mis en vente n'ont pas tous les mêmes perspectives de rentabilité dans une Grèce en crise profonde, mais les grands groupes français ont jugé les offres suffisamment intéressantes pour soumissionner à plusieurs d'entre elles. Ainsi, Vinci s'était manifesté pour le rachat de quatorze aéroports régionaux, dont ceux desservant les îles de Rhodes, Corfou, Mikonos et...