La Bourse grecque a rouvert ses portes lundi, après cinq semaines de fermeture forcée du fait du contrôle des capitaux imposé pour pallier à l'hémorragie des dépôts bancaires. Ce semblant de retour à la normalité économique - la séance s'est clôturée sur une chute de 16 % (lire ci-contre) - fait écho au semblant de normalité de la vie politique grecque. Laquelle est dominée par un gouvernement de gauche radicale, élu pour mettre fin à l'austérité, mais qui, sous la contrainte des créanciers du pays, a adopté un troisième mémorandum de mesures d'économie et de réformes, avec le soutien de l'opposition socialiste et conservatrice.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et leader du parti Syriza a réussi à limiter en deux votes au Parlement la fronde des députés de son camp à 39 élus sur 149. Soit moins d'un tiers, alors que 109 membres sur les 211 que compte le comité central de son parti, ont rejeté ce mémorandum d'austérité jugé "incompatible avec le programme de Syriza".
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