
La directrice du FMI, Christine Lagarde, en discussion avec le ministre des Finances grec Euclid Tsakalotos. Crédits photo : © Eric Vidal / Reuters/REUTERS
Le Fonds monétaire international se transforme en allié pour Alexis Tsipras. Comme le premier ministre grec, il estime que la dette de la Grèce nécessite une restructuration profonde pour permettre au pays de «retrouver de la croissance». Dans une nouvelle note sur le sujet, le FMI écrit que la dette actuelle de 175% du PIB est «totalement non-viable» et qu'elle ne peut l'être «qu'avec des mesures d'allègement qui vont beaucoup plus loin que ce que l'Europe a envisagé de faire jusque-là».
Le FMI propose trois pistes explosives aux créanciers européens. La première consiste à étendre de 10 à 30 ans le délai de grâce pendant lequel la Grèce n'aurait pas à rembourser sa dette aux Européens, y compris sur les nouveaux prêts. La seconde, consisterait, pour les États européens, à réaliser des «transferts annuels explicites» au budget de l'État grec. Enfin, la dernière -et la plus controversée- consisterait pour les créanciers à accepter de «sérieuses décotes» de la dette. Autrement dit, un effacement pure et simple. Une option dont l'Allemagne refuse d'entendre parler.
Sans ces mesures, le FMI prévient que la dette grecque risque de s'aggraver. Ses nouvelles...