De notre journaliste, à Corinthe
C'est un ballet continu de voitures, qui entrent et sortent de cette grande école du centre-ville, transformée ce dimanche en bureau de vote pour la deuxième fois de l'année et le deuxième référendum de l'histoire de la Grèce. Les habitants de Corinthe, cité sans grand charme aux portes du Péloponèse, s'agglutinent calmement devant les salles de classe. Malgré la rapidité avec laquelle le scrutin a été organisé, le référendum se déroule ici sans accroc. "Evidemment, on est en Grèce ici, pas en Turquie! Vous vous attendiez à quoi?", s'offusque un organisateur, payé 300 euros pour officier ce dimanche à Corinthe.
Le calme des votants n'était pourtant pas garanti, vu la véhémence des partisans de chaque camp. "Je voterai oui et personne au monde ne pourra me faire changer d'avis, avance un avocat. Discuter avec ceux qui votent non n'en vaut même pas la peine: nous ne nous convaincrions jamais". Comme le reste de la Grèce, Corinthe est divisée ce dimanche en deux blocs irréconciliables, qui non seulement n'apportent pas la même réponse à la question posée, mais ne la comprennent pas de la même manière.
«Nous ne pouvons plus...