Vladimir Poutine se tait. Sans doute soucieux de ne pas apparaitre comme s'ingérant grossièrement dans les affaires intérieures de l'Union européenne (UE), - ce qui pourrait être contreproductif -, le Kremlin n'a pas dit ce qu'il pensait du referendum du dimanche 5 juillet en Grèce.
Mais à observer les médias d'Etat ou contrôlés par le pouvoir, ce que veut le président russe est clair : il souhaite que les Grecs votent "non" aux propositions européennes à Athènes. Il souhaite même qu'ils sortent de l'euro, voire de l'UE. La chaîne de propagande Russia-24 affiche un bandeau : "Grèce : bientôt la fin". Mieux, ces médias présentent l'éventuelle sortie de l'euro de la Grèce comme, non seulement souhaitable, mais inévitable, comme le "début de la fin" pour l'UE.
Scénario "coup de théâtre"
Après le "Grexit", ils suggèrent que ce sera au tour de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal, de l'Irlande de quitter la monnaie unique. Le Kremlin a toujours considéré que l'Union européenne était une entité trop hétérogène, économiquement, religieusement et culturellement. Et qu'elle était vouée à s'effondrer. La preuve par la Grèce. Ne respectant que la puissance, les...