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Les Grecs ont droit à la vérité, les créanciers aussi

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Juncker contre Tsipras. Un président de Commission européenne contre le Premier ministre d'un Etat membre de l'Union. C'est le duel électoral inédit engagé par Jean-Claude Juncker, qui a pris la tête de la campagne pour le « oui » au référendum, en s'adressant directement au peuple grec. L'opposition désormais frontale entre Juncker et Tsipras n'est pas une confrontation de personnalités, mais de politiques, voire de conceptions de la politique. Les deux ont d'abord joué la carte du partenariat.

Tsipras avait rapidement compris que Juncker, dont pourtant tout le sépare, était son meilleur allié sur la place européenne. Tandis que Juncker, rompu à l'expérience électorale, connaissait à la fois la difficulté et l'impérieuse nécessité de chercher à concilier la promesse électorale avec la dure réalité de l'exercice du pouvoir. La relation s'étant aigrie ces dernières semaines, elle s'est brisée dans cette rupture hallucinante : alors que les experts réunis dans une salle bruxelloise pensaient conclure dans la nuit, la décision athénienne du référendum a tué l'accord en train de naître.

? Voici la question du référendum qui fait débat

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