Alors que la BCE maintient les banques grecques à flot, les retraits s'accélèrent et un scénario de défaut est envisagé. On attend désormais les réunions au sommet prévues lundi à Bruxelles.
Le nouvel échec de la réunion de l'Eurogoupe et de la délégation grecque, jeudi à Luxembourg, a laissé un goût très amer aux Européens. Et le week-end prenait, vendredi, des allures de veillée d'arme avant l'ultime (?) «?Eurogroupe Grèce?» suivi d'un sommet extraordinaire d'urgence de la zone euro convoqué au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement lundi à Bruxelles.
Pour l'heure, le mécanisme européen des liquidités d'urgence (ELA) maintient le système bancaire grec à flot. La BCE a ainsi à nouveau relevé vendredi de 1,8 milliards d'euros le plafond des fonds qu'elles peuvent emprunter à leur banque centrale. Alors que les retraits aux guichets des banques grecques auraient atteint trois milliards d'euros depuis le blocage des discussions le week-end dernier (soit environ 2,2% des dépôts bancaires des ménages et des entreprises), dont un milliard sur la seule journée de jeudi, il s'agit d'endiguer l'accélération d'un «?bank run?» qui a visiblement déjà commencé . Face au...