Le calendrier se précipite pour Alexis Tsipras. Les dix-huit autres capitales de l'euro lui ont donné quatre jours pour présenter un plan de redressement conforme aux demandes des créanciers, avant un sommet des chefs d'État et de gouvernement lundi soir qui pourrait trancher le sort de la Grèce. L'Eurogroupe comme le FMI ont aussi signifié à Athènes qu'il ne bénéficiera plus d'aucun sursis face à ses échéances: c'est bien le 30 juin qui fera la différence, entre un règlement enfin négocié de la crise et une probable faillite d'État après défaut de paiement. La probabilité d'un «accident» est «dangereusement proche», étant donné la teneur des discussions entre la Grèce et ses partenaires de la zone euro, a mis en garde le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis.
Au bout de cinq mois de vains palabres et après un autre huis clos infructueux jeudi à Luxembourg, les ministres de l'Eurogroupe ont décidé de forcer la décision au début de la semaine prochaine. Pour la Grèce, l'heure a sonné de «discuter avec des adultes», a lancé Christine Lagarde, une patronne du FMI apparue froidement déterminée. Côté Commission européenne, Pierre Moscovici a lancé un appel urgent à...