La BCE est de plus en plus piégée par la crise grecque. Mercredi 22 avril, l'institution de Francfort a décidé de ne pas appliquer de décote supplémentaire sur les collatéraux (les titres mis en gage) déposés par les banques grecques. La question devrait cependant revenir sur la table le 29 avril prochain, puisque les conditions du programme d'accès d'urgence à la liquidité (ELA) sont revues chaque semaine. Selon des sources grecques, « il pourrait y avoir une décision » ce mercredi. Mais le choix auquel est confronté Mario Draghi est cependant très délicat.
La stratégie de la BCE : soutenir les créanciers
D'un côté, en effet, la BCE est clairement dans le camp des créanciers de la Grèce. L'institution n'a jamais caché qu'elle défendait la position de l'Eurogroupe sur la « nécessité des réformes structurelles. » Elle agit donc clairement pour presser le gouvernement grec. La décision du 4 février 2015 de suspendre la dérogation permettant d'accepter les titres grecs dans les opérations normales de refinancement en est la preuve la plus flagrante. Cette suspension, effective le 11 février, était en réalité sans objet dans son contenu. Comme le rappelle...