Les experts n'attendaient aucune surprise de la conférence de presse mensuelle de Mario Draghi. Une militante qui s'est précipitée devant le président de la Banque centrale européenne aux cris de «arrêtez la dictature de la BCE» les a pris à contre-pied. La jeune femme vêtue d'un T-shirt noir a lancé des confettis sur Mario Draghi avant d'être rapidement emmenée par le service d'ordre de la tour de Francfort.
Après une brève interruption, le président de l'institution monétaire qui ne s'était pas départi de son calme, a repris ses propos. Interrogé sur la ligne de financement d'urgence (ELA, selon l'acronyme anglais), octroyée semaine après semaine aux banques grecques, Mario Draghi a répondu qu'il n'existait aucun plafond ni date limite pour fermer les vannes. La semaine dernière, la BCE avait une nouvelle fois relevé le plafond de cette ligne de crédit d'urgence, de 1,2 milliard d'euros, à 73,2 milliards d'euros, satisfaisant la demande des banques. Cette aide aux établissements grecs pourrait-elle s'interrompre? «La réponse est entièrement entre les mains des Grecs», a déclaré le patron de la BCE. Une manière de dire à demi-mot qu'il est temps pour le gouvernement d...