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Dette grecque : «L'Allemagne veut se tailler un empire économique sans en supporter le coût»

Δημοσιεύθηκε στη Libération ,
Dans le centre d'Athènes, le 4 février.
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Dans le centre d'Athènes, le 4 février. (Photo Louisa Gouliamaki. AFP)

Stupeur et tremblement à Athènes. La Banque centrale européenne (BCE), qui refuse tout ajournement de la dette grecque, a en effet annoncé mercredi soir la fin d'un régime de faveur qui permettait aux banques grecques de se refinancer auprès d'elle. Elles pouvaient jusque-là fournir, comme garanties des obligations émises par Athènes, des titres de moindre qualité que ceux que la BCE accepte normalement. La BCE prive ainsi les banques grecques d'un canal de financement. Dès le 11 février, elles ne pourront compter que sur l'aide d'urgence en liquidité de la Banque nationale grecque. Kostas Vergopoulos, professeur émérite d'économie à l'université Paris-VII, revient, pour Libération, sur une décision très politique.

Simple pression, coup de semonce, coup de force? comment interprétez-vous la décision de la BCE ?

Sur le plan pratique, cela ne fera pas une grande différence. Car il y a deux mécanismes de financements des banques grecques. Celui qui passait jusqu'à présent par la BCE. Et l'ELA, l'aide d'urgence en liquidités, via la Banque nationale grecque. Les quatre plus grandes banques grecques, reconnues comme systémiques depuis le 4 octobre 2014, font en effet partie...

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