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Entre Athènes et la BCE, « une partie de poker menteur »

Published in Le Monde on
La Banque centrale européenne n'accorde ses faveurs à la Grèce que parce qu'elle est sous aide de la « troïka »


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La Banque centrale européenne n'accorde ses faveurs à la Grèce que parce qu'elle est sous aide de la « troïka »

Le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, s'est rendu mercredi 4 février à Francfort, pour une visite à la Banque centrale européenne (BCE). Il y a rencontré Mario Draghi, le président de l'institution monétaire. « Nous avons des discussions très fructueuses », a déclaré le ministre au sortir de la rencontre, assurant que la communication avait été « excellente », ce qui lui procurait « un vif encouragement pour l'avenir ».

Ce rendez-vous a eu lieu quelques heures avant une réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, qui doit notamment se prononcer sur le renouvellement, ou non, d'un soutien financier d'urgence aux banques grecques, actuellement confrontées à d'importants retraits des dépôts. La visite de M. Varoufakis à Francfort s'annonce donc cruciale. Car, en marge des négociations autour de sa dette, la Grèce s'est engagée dans un étonnant rapport de force avec la Banque centrale européenne (BCE).

« On peut même parler d'une partie de poker menteur où, d'un côté comme de l'autre, les arguments techniques masquent des tentatives de pressions politiques », ose un spécialiste de l'institution.

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