"Historique" : tel est le qualificatif employé par Syriza, le parti anti-austérité de la gauche radicale grecque pour qualifier sa victoire aux élections de dimanche 25 janvier. Pour la première fois en Grèce, mais aussi dans l'histoire de l'Union européenne, une formation d'extrême gauche accède au pouvoir.
Fait aussi remarquable, et que les analystes et les sondages n'avaient pas prévu, Syriza non seulement devance tous les autres partis mais il frôle la majorité absolue au Parlement (qui s'établit à 151 sièges sur 300). Propulsé par l'ampleur de la crise économique et sociale, le parti n'aura aucune difficulté à former un gouvernement, à trouver l'appoint nécessaire.
Autre fait notable, l'écart entre Syriza et le parti de gouvernement de la Nouvelle démocratie (droite conservatrice) est important, plus que prévu. C'est une défaite cuisante pour le parti conservateur du Premier ministre Antonis Samaras qui avait appliqué le programme d'austérité de l'Union européenne en échange du financement de la dette grecque, plongeant le pays dans une sévère récession et le chômage de masse (25%).
Le parti de la gauche radicale a littéralement dévoré l'électorat du...