L'organisation terroriste "Secte des révolutionnaires" a revendiqué l'assassinat du journaliste, Socratis Giolias, abattu d'une vingtaine de balles devant son domicile le 19 juillet, dans un CD adressé au quotidien Ta Nea et publié dans l'édition de mercredi.
Dans ce document de revendication de 7 pages accompagné d'une photo de leur arsenal d'armes - qui n'est pas sans rappeler la mise en scène utilisée par les tracts de l'autre organisation terroriste du "17 Novembre" démantelée en 2004 -, les auteurs expliquent les raisons de cet attentat, alors que sont dénoncés et menacés à leur tour plusieurs autres journalistes très connus, éditeurs, industriels, magistrats, policiers et gardiens de prisons.
Ce nouveau tract, qu'un inconnu avait communiqué avec le quotidien pour signaler l'endroit où avait été déposé le CD vers 14h30 mardi, est examiné actuellement par les services de criminologie, et sera transmis ensuite à la brigade anti-terroriste.
La police avait soupçonné la Secte des révolutionnaires dès le lendemain de l'assassinat, l'examen balistique indiquant que les deux pistolets de 9 mm avaient déjà été utilisés par ce groupe, notamment le 17 juin 2009 dans le quartier de Patissia, tuant l'officier du Service antiterroriste, Nektarios Savvas, le 3 février 2009 contre un commissariat de police à Korydallos et le 17 février 2009 contre la chaîne de télévision Alter.
Les présidents des groupes parlementaires ont condamné fermement cet attentat terroriste, pour le PASOK, Christos Papoutsis déclarant "la démocratie ne saurait être terrorisée, se renforçant au contraire par l'effort collectif de la lutte du peuple grec contre le terrorisme", Costas Marcopoulos pour la ND relevant que "les menaces contre les politiciens, journalistes, éditeurs, directeurs de centres de détention prouvent que quelque chose change dans la façon dont certains cerveaux malades visent à terroriser".
Thanassis Pafilis, pour le KKE, note pour sa part que "les organisations terroristes constituent des manipulateurs du système (...) le gouvernement a le devoir de les découvrir et que l'on apprenne à un certain moment la vérité, comme dans le cas de l'appartement où était détenu Aldo Moro et qui était loué par la CIA".
Enfin, le président du GP du LAOS, Astérios Rondoulis, lance son propre message aux terroristes pour leur dire "qu'ils n'ont finalement rien gagné".
i-GR/ANA-MPA