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Les incendies circonscrits en Attique orientale. Le ministre de l'Environnement met en garde les spéculateurs immobiliers

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Από iNFO-GRECE,

La situation sur les fronts des incendies dans le nord-est d'Athènes présentait lundi en début de soirée une nette amélioration, les foyers encore actifs étant limités, mais les rumeurs sur le rôle des spéculateurs immobiliers ont amené le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire à rappeler que la région est sous surveillance satellitaire.

Déjà en fin de matinée, lundi, on notait un ralentissement de l'intensité du front au nord-est de l'Attique, ce qui a permis aux pompiers de maîtriser plusieurs foyers de feu dans l'après-midi. Les forces des pompiers restaient toutefois sur place lundi soir et en état d'alerte car le danger de reprise des feux n'est pas encore écarté, a déclaré lundi en début de soirée le porte-parole du Corps des sapeurs-pompiers, Yannis Kapakis.

M. Kapakis a précisé que l'incendie de Kithairona (Porto Germeno) est par contre en plein essor, avec les vents violents qui continuent à souffler et empêchent les Canadair d'opérer. En revanche, les vols des hélicoptères anti-incendie restaient encore possibles.

Pendant ce temps, la rumeur sur l'origine de l'incendie et sur les intérêts supposés des spéculateurs immobiliers, allait bon train dans les rédactions à Athènes. Les correspondants de la presse française étaient parmi les plus prompts à reprendre la rumeur et la propager dans les médias français, et l'on retrouvait à peu près les mêmes propos dans Le Figaro et Le Monde, mardi.

Plantation d


Une des techniques classiques de la spéculation immobilière consiste à planter des oliviers qui permettront, une fois ceux-ci grandis, de reclasser le terrain, de surface forestière en surface agricole, et enfin en terrain constructible. De là à conclure que certains étaient pressés d'accélérer le processus en faisant brûler toute la montagne, il n'y avait qu'un pas. En photo, un jeune olivier parmi la broussaille sur le théâtre des incendies.

Le ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et des Travaux publics, Georgios Souflias, s'est employé à faire taire les supputations en rappelant qu'en novembre 2007, après les terribles incendies dans le Péloponnèse, il avait soumis un article de loi qui a été depuis voté par le Parlement, lequel est depuis lors valable pour tous les incendies et qui prévoit que toute construction édifiée sur un terrain forestier détruit par les feux est considérée comme illégale et détruite immédiatement sans que son propriétaire puisse porter recours devant la justice.

M. Souflias a également rappelé que l'article 117, paragraphe 3 de la Constitution prévoit que les régions boisées et forestières détruites par les incendies sont obligatoirement proclamées reboisables et ne peuvent en aucun cas être utilisées à d'autres fins.

Enfin, le ministre a souligné que le Parc national voisin du Parnès dispose d'un service de gestion relié à un satellite, lequel contrôle la région et visualise immédiatement si une habitation illégale est construite.

Le ministre a annoncé par ailleurs que, dès mardi, trente commissions d'ingénieurs civils du ministère de l'Environnement et des Travaux publics entreprendront un recensement systématique et complet des dégâts provoqués aux habitations des régions sinistrées par les incendies. Cent cinquante habitations ont subi des dégâts en Attique, selon un premier bilan.

Il reste que le bilan écologique sera beaucoup plus difficile à chiffrer. La forêt de Penteli était un des derniers poumons verts de la capitale grecque laquelle, depuis quelques années, voit, d'incendie en incendie, se dégarnir les collines environnantes.

i-GR/AE/ANA-MPA

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