siemens georgiou
La justice a ordonné la détention préventive d'un ex-cadre du groupe allemand Siemens en Grèce, Ilias Georgiou, après sa déposition mercredi devant le juge d'instruction, Nikos Zagorianos, alors que la veille comparaissaient l'épouse et deux des trois filles de l'ex-directeur financier, Christos Karavelas, en cavale à l'étranger depuis la semaine dernière.
M. Georgiou, qui est accusé de pots-de-vin et de blanchiment d'argent, a comparu sans son avocat qui a refusé d'assister à l'examen et déposé une plainte à l'encontre du juge d'instruction, dénonçant que l'ensemble des éléments de l'affaire ne lui a pas encore été transmis.
A la suite d'un malaise, M. Georgiou a dû être transféré dans un hôpital d'Athènes.
Notons que le juge d'instruction compétent, Léonidas Nikolopoulos, s'est rendu dans ce même hôpital en vue de terminer l'interrogatoire de l'ex-cadre de l'OTE, Georges Skarpelis, qui avait souffert pour sa part d'hypertension dans l'après-midi et avait été également hospitalisé.
Les deux accusés ont refusé de répondre aux questions de la justice avant d'avoir obtenu l'intégralité du dossier de l'instruction.
L'épouse et deux des trois filles de l'ex-directeur financier du groupe Grèce, Christos Karavelas, ont comparu mardi devant le juge d'instruction chargé de l'enquête.
L'une des filles, âgée de 23 ans, a été arrêtée lundi soir à Athènes devant son domicile et a été déférée devant le juge d'instruction, alors que l'épouse de M. Karavelas et la deuxième fille ont été interpellées mardi matin à l'aéroport international d'Athènes, en provenance de Rhodes (Dodécanèse, Sud-Est de l'Egée).
M. Karavelas fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour ne pas s'être présenté à une convocation du juge d'instruction la semaine dernière et est présumé en fuite à l'étranger.
L'acte d'accusation fait état d'un transfert, pendant la période cruciale de cette affaire, de fonds de l'ordre de 418.000 € et de 582.000 dollars américains du compte bancaire de M. Karavelas en Suisse sur des comptes communs du père et d'une fille dans deux banques grecques.
Mais c'est surtout pour son implication dans le transfert de dizaines de millions d'euros vers les comptes du PASOK (parti socialiste), sur la période avant les JO d'Athènes où le PASOK était au pouvoir, que M. Karavelas est recherché. Siemens avait obtenu le marché de la sécurité électronique des JO en vendant son système C41.
Mais, selon les socialistes, le parti conservateur (ND) aurait bénéficié des mêmes largesses de Siemens lors de la privatisation de l'OTE (Telecoms grecs), sous le gouvernement de Constantin Mitsotakis, père de l'actuel ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis.
i-GR/ANA-MPA