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Athènes : les émeutiers sombrent dans le terrorisme. Attaque à la kalachnikov contre les policiers à Exarcheia

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Από iNFO-GRECE ,

Un policier âgé de 20 ans a été grièvement blessé dans la nuit de dimanche à lundi par des inconnus qui ont tiré contre la patrouille qui assurait la garde du ministère de la Culture dans le quartier d'Erxarchia, au centre d'Athènes.

A 3h05 lundi matin, plusieurs coups de feu, visant les trois policiers qui surveillaient le ministère, ont retentit dans ce quartier, bastion des "anarchistes" et qui a été le point de départ des émeutes de décembre dernier suite à la mort d'un adolescent lors d'une bavure avec la police.

Un des policiers, Diamantis Mantzounis, a été été touché au ventre, à la poitrine et à la cuisse. Bien que son état de santé soit jugé particulièrement grave, ses jours ne sont pas en danger, faisaient savoir les médecins après une longue intervention chirurgicale.

Plus de 30 douilles ont été trouvées sur les lieux de l'incident, dont 27 provenant d'un AK-47 (kalachnikov) et les autres d'une arme à feu de 9 mm. Les forces de police avaient procédé jusqu'à environ 10h à quelques 72 interpellations dans le cadre d'une vaste opération lancée pour retrouver les coupables.

La dernière semaine des émeutes de décembre, le 23, un car de police avait déjà essuyé des tirs de kalchnikov.

Selon les enquêteurs, il s'agirait de la même arme dans les deux attentats. De même les balles de 9mm proviendraient de la même arme que celle utilisée le 30 avril 2007 contre un poste de police à Nea Ionia, un faubourg d'Athènes. Une attaque revendiquée à l'époque par l'organisation Epanastatikos Agonas (Lutte révolutionnaire), répertoriée en Grèce parmi les organisations terroristes.

Dans une conférence de presse, le chef de la Police hellénique, Vassilis Tsiatouras, a précisé que les agresseurs avaient lancé une grenade pour couvrir leur fuite, après avoir touché le policier à la poitrine et à la cuisse.

Le ministre de la Santé, Dimitris Avramopoulos, a rencontré les parents et les proches de Diamantis Mantzounis, les assurant du soutien de l'Etat dans ces moments difficiles.

Le premier ministre, Costas Caramanlis, a rendu visite au jeune policier hospitalisé à l'Hôpital de la Croix-Rouge.

"Notre Démocratie est forte, l'Etat de droit est la plus grande garantie pour chaque citoyen, et nous ne permettrons à personne de mettre en doute ce que les Grecs ont conquis par des luttes et des sacrifices", a lancé M. Caramanlis.

M. Caramanlis a fait part de sa profonde répulsion et de sa douleur, ajoutant que "les policiers sont des travailleurs et nos concitoyens. Ce sont des fonctionnaires placés à notre service. Les balles qui leur étaient destinées ont également porté atteinte à la Démocratie et à la société dans son ensemble".

Le président de la République, Carolos Papoulias, a condamné également l'attaque contre les trois policiers en service, estimant que cet "attentat criminel […] vise à porter atteinte à la stabilité démocratique du pays. Une stabilité qui a été conquise par les sacrifices et les luttes du peuple grec".

M. Papoulias a également indiqué que le monde politique dans son ensemble et le peuple grec défendront la Démocratie contre de tels actes criminels et formulé des voeux de prompt rétablissement au policier hospitalisé.

Par la voix de son porte-parole, Georgios Papaconstantinou, le PASOK (opposition, socialiste), a condamné très fermement la tentative meurtrière contre des policiers et fait part de ses voeux de prompt rétablissement à Diamantis Mantzounis.

"Cette deuxième attaque en très peu de temps contre des policiers soulève de nombreuses interrogations quant à la nature de ces attaques et exige qu'une enquête soit très rapidement menée en profondeur. Nous faisons face à des incidents sans précédent pour la Grèce, lesquels exigent des réponses claires et nettes", a-t-il affirmé, tout en mettant l'accent sur le sentiment d'insécurité qui est ressenti d'une part par la population et d'autre part par les forces de police.

M. Papaconstantinou a profité de l'occasion pour attribuer des responsabilités au gouvernement "pour les phénomènes de déliquescence qui règne dans le pays et au sein de la police".

Les trois autres partis représentés au parlement, le KKE, la SYRIZA et le LAOS, ont aussi condamné vigoureusement l'attentat, avec leur accent propre.

Le KKE (communiste), notamment, dénonce cette attaque "comme une provocation faisant partie du plan anti-populaire" et rappelé avoir condamné "l'action de mécanismes et de centres - à l'intérieur et l'extérieur de la Grèce - et les incidents qui ont suivi l'assassinat du jeune Alexis, qui s'est manifestée par les attaques lancées par des cagoulés et l'attaque au kalachnikov contre un bus de la police".

Le président de Synaspismos (gauche radicale), Alexis Tsipras, a affirmé quant à lui que cette attaque "porte atteinte à la Démocratie, ainsi qu'aux luttes pacifiques, démocratiques et massives de la jeunesse et du peuple".

Enfin, le président du LAOS (droite traditionaliste), Georgios Karadzaferis, a noté que "ce tragique incident ne devrait surprendre personne, car depuis un mois une grande partie du monde politique, sans en excepter même des ministres du gouvernement, ont placé les forces de police dans le collimateur".

i-GR/ANA-MPA

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