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La Grèce met 28 milliards d'euros sur la table des banquiers

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Από iNFO-GRECE,

Le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, a annoncé mercredi après la réunion du cabinet restreint qui s'est réuni sous la présidence du premier ministre, Costas Caramanlis, des mesures de soutien de la Grèce en faveur des banques dont la mise à leur disposition de 28 milliards d'euros de liquidité, dans la ligne des idées retenues à la réunion l'Eurogroupe dimanche dernier à Paris.

Ce plan de soutien comprend trois volets, premièrement une garantie de l'Etat pour toutes les banques à hauteur de 15 milliards d'euros, l'émission d'obligations d'Etat spéciales à hauteur de 8 milliards d'euros et un programme de soutien au capital des établissements bancaires par achat d'actions privilégiées pour celles qui le souhaiteraient.

M. Alogoskoufis a rappelé que le système bancaire grec repose sur des bases saines, mais qu'il existe cependant du fait de cette crise financière la question de la hausse des taux d'intérêt et du manque de liquidités et précisé que ces mesures sont parfaitement compatibles avec celles qui ont été décidées au sein de l'Union européenne.

Sur le plan pratique, tout banque qui décidera d'utiliser ces facilités, devrait en faire la demande, qui sera ensuite étudiée par la Banque de Grèce.

Ce plan de soutien devra être voté sous forme de loi dans les 10 jours pour pouvoir entrer en vigueur.

Par ailleurs, le premier ministre, Costas Caramanlis, a quitté mercredi Athènes pour Bruxelles en vue de participer aux travaux sur deux jours du Conseil européen, puis se rendra à Francfort pour rencontrer vendredi le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet.

Mardi après-midi, le chef du gouvernement a été informé par le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, des résultats des sessions à Washington du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

Face à la crise du système bancaire et financier, la Grèce a déclaré M. Alogoskoufis a pris dès le tout début toutes les mesures pour renforcer la solvabilité du système financier grec, et précisé "nous avons mis à l'étude un plan afin de garantir que la crise aura le moins d'incidences possibles sur l'économie grecque, sur la croissance, l'emploi, sur les questions intéressant de près les citoyens. C'est à partir de ce plan et des décisions européennes prises récemment que nous irons de l'avant dans les prochains jours".

Dans l'opposition, le PASOK a réagi au plan de soutien aux banques par la voie de sa responsable aux affaires économiques, Louka Katséli, qu'il a qualifié de "chèque en blanc" au profit des banques.

Mme Katseli, a dit qu'il n'existe aucune garantie que ses fonds bon marché proposés soient réinjectés dans l'économie réelle, et accusé le gouvernement de "prendre des mesures qui sont de véritables prestations pour les banques, attaché à son idée selon laquelle les banques baisseront ainsi automatiquement le coût du recours à l'emprunt pour les entreprises et les ménages''.

Le député du PASOK a appelé ensuite le gouvernement à suivre les pratiques des autres gouvernements de l'UE et à lier cette distribution de liquidités envers les banques avec le financement des PME et des secteurs de pointe de l'économie, et, a-t-elle conclu, "c'est seulement à cette condition que le citoyen grec touchera les ''dividendes'' du plan de soutien du système financier''.

Arapoglou : la concurrence bancaire se jouera désormais sur leur solvabilité

Le président et directeur conseil de la Banque nationale de Grèce, Ethniki bank, Takis Arapoglou, a déclaré mardi devant des journalistes à New York - ou il se trouve actuellement pour une série de rencontres avec des banques et des investisseurs institutionnels - que "le système bancaire national est solide et a résisté à la crise financière internationale".

M. Arapoglou a précisé que les défauts de paiement de prêts ne sont nullement en augmentation, ni le programme opérationnel des banques pour 2007-2009 remis en cause, tout en précisant que la concurrence se joue dorénavant sur la suffisance en capitaux et en liquidités et sur la qualité du portefeuille boursier et non plus sur la conquête de parts de marché sur la base du profit.

Le président d'Ethniki a souligné que l'activité de prêteur de la banque continue normalement mais, que pour les prêts immobiliers "les critères d'emprunts sont devenus plus sévères" de sorte que l'établissement bancaire protège encore davantage la qualité de son portefeuille.

M. Arapoglou, faisant toujours référence aux conséquences de la crise, a souligné que celle-ci allait sans doute engendrer des rachats et des fusions dans le secteur bancaire et que le niveau élevé des taux d'intérêt des prêts interbancaires allait sans doute se maintenir pendant un certain temps, selon le délai de retour à la confiance sur les marchés financiers.

Il a conclu en faisant remarquer que les investisseurs institutionnels étrangers ont conservé dans leur portefeuille les actions d'Ethniki (53% environ de son capital est détenu par des investisseurs étrangers), et que cette dernière, une fois la crise passée, devrait être dans une position plus avantageuse que certaines banques européennes et prête à exploiter toute opportunité.

i-GR/ANA-MPA

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