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Impôts en Grèce : professions libérales et petits rentiers appelés à supporter les dépenses de l'Etat

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Από iNFO-GRECE,

Le cabinet restreint, présidé par le premier ministre, Costas Caramanlis, a approuvé mercredi les grandes lignes du Budget 2009, telles que présentées dans le rapport du ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, qui par ailleurs a annoncé une série de nouveaux impôts sur les gains des professions libérales et des petits rentiers.

Dans des déclarations de presse à l'issue de la réunion au Palais Maximou, M. Alogoskoufis a précisé que le Budget 2009 prévoit notamment l'assimilation des comptes spéciaux des ministères dans les comptes courants afin d'assurer davantage de transparence. Selon le ministre, une commission interministérielle sera mise en place, chargée d'entériner les dépenses des organismes publics échappant jusqu'ici à tout contrôle.

Des mesures nécessaires pour justifier l'élargissement de l'assiette fiscale annoncée sous prétexte de lutte contre l'évasion fiscale et destinée surtout à combler le manque à gagner de l'Etat suite au ralentissement de l'économie grecque.

Malgré les répercussions de la crise internationale depuis un an, M. Alogoskoufis a rappelé que la Grèce est toujours tenue de réduire de 0,5% son déficit.

Notre objectif, a souligné le ministre, est de mieux valoriser les dépenses publiques, d'assurer la transparence dans le Budget de l'Etat, de maintenir de faibles coefficients fiscaux. Difficile de tenir plus grand écart de langage que M. Alogoskoufis alors qu'en même temps il annonçait une série de nouveaux impôts immédiats, renvoyant les allègements fiscaux pour les salariés et retraités en 2010. Les entreprises devront également patienter avant de voir leur coefficient d'imposition réduit.

Le revenu des professions libérales et des rentiers, non-imposable à ce jour à concurrence de 10.500 euros, sera dorénavant imposé avec un coefficient de 10% dès le premier euro, alors que sont instaurées aussi une taxe de 10% sur les dividendes des actions des sociétés cotées en Bourse et une taxe sur la plus-value provenant de transactions boursières.

Sûr que le premier ministre M. Caramanlis tentera de faire oublier rapidement l'effet de ces nouveaux prélèvements en annonçant quelques cadeaux très ciblés vers les catégories de la population les plus défavorisées lors de son discours de la rentrée, la semaine prochaine lors de la Foire internationale de Thessalonique.

Premières réactions aux déclarations de politique économique du ministre M. Alogoskoufis

Les mesures annoncées "dans la panique", "sont le résultat de 4 ans d'échec de politique économique", a déclaré Loukia Katseli, responsable des Affaires économiques du PASOK (socialiste, opposition), "puisque ne renforçant pas l'économie grecque ni ne conduisant à la sortie de la crise".

Ces mesures, a encore relevé Mme Katseli, "sont un effort désespéré de dissimuler les trous dans le Budget et éviter au gouvernement que la Grèce soit placée sous surveillance", critiquant que le poids du déficit est porté par les professions libérales et les PME. "Ces annonces une semaine avant la visite du premier ministre à la Foire internationale de Thessalonique ne peuvent le délivrer de son obligation d'expliquer l'effondrement du Budget et comment l'économie est arrivée à cette impasse tragique aujourd'hui", conclut la responsable du PASOK.

De son côté, le porte-parole du PASOK, Georgios Papaconstantinou, a dénoncé un "gouvernement des impôts", en soutenant que l'annonce des mesures du projet de loi qui sera déposé jeudi au Parlement n'est qu'une confirmation pure et simple du "Waterloo" de la politique économique.

"Avec le projet de loi sur la fiscalité et au prétexte d'une justice fiscale, le gouvernement s'en prend aux salariés, aux indépendants et à l'ensemble des petites et moyennes couches sociales, alors qu'en même temps il continue à insister sur une politique d'allègements fiscaux pour le capital en réduisant les coefficients d'imposition", a indiqué mercredi un communiqué du KKE (communiste, opposition), en commentaire des déclarations du ministre de l'Economie et des Finances.

Le KKE relève encore que le gouvernement "au prétexte de la transparence et du contrôle des dépenses dans les hôpitaux et les collectivités locales entreprend des coupes drastiques dans les subventions au plan social", et ajoute que "ces changements dans le statut inadmissible des comptes spéciaux créent les conditions préalables pour s'attaquer encore plus aux droits salariaux des fonctionnaires".

Du côté des organisations patronales, le gouvernement pouvait compter sur le soutient infaillible du président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Athènes (EBEA), Costas Michalos ; en revanche, si la Fédération des Entreprises et Industries (SEB) se réjouit des mesures visant la transparence des finances publiques, elle pointe avec la Confédération nationale du Commerce grec et la Confédération générale des professionnels, artisans et commerçants de Grèce (GSEBEE) l'effet négatif sur l'économie des nouveaux impôts.

Pour la EBEA, M. Michalos, a jugé à priori positives les mesures prévues dans le projet de loi sur le renforcement de la transparence dans le Budget de l'Etat et l'élargissement de l'assiette fiscale et la répression de l'évasion fiscale. M. Michalos a informé que l'EBEA examinera en détail les mesures annoncées et prendra position dans les prochains jours.

La Fédération des Entreprises et Industries (SEB) a soutenu dans un communiqué que "les annonces du ministre de l'Economie et des Finances comportent deux éléments positifs : il n'y a pas d'atteintes contre les salariés et les retraités, et les conditions sont posées pour le renforcement de la transparence dans les finances publiques et la réduction du gaspillage des financements publics", tout en réagissant négativement sur l'imposition supplémentaire sur les dividendes des actions en Bourse et sur l'augmentation des avances d'impôt que versent les sociétés.

De même, si la Confédération nationale du Commerce grec (ESEE) juge positives les dispositions pour clore les exercices fiscaux antérieures en suspens, elle critique en même temps que la Confédération générale des professionnels, artisans et commerçants de Grèce (GSEBEE) la mesure d'imposer "dès le premier euro" avec un coefficient de 10%, à savoir en supprimant le montant jusqu'ici non-imposable de 10.500 euros, le revenu des catégories de professionnels qu'elles représentent.

i-GR/ANA-MPA

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