Avec le logement qui prend 10% et l'alimentation 6,6%, l'indice des prix à la consommation s'est conclu par une augmentation de 4,9% en mai 2008 par rapport au même mois de référence en 2007, selon les données de l'Office national de la Statistique (ESYE) lundi, l'indice progressant de 0,7% en mai par rapport à avril.
Notons que pour le même mois de référence, l'inflation structurelle a enregistré une hausse de 4,2% contre 3,7% en avril, et 2,5% en mai un an plus tôt.
Cette évolution résulte de la hausse de 10,3% du poste "logement", de 6,6% du poste "alimentation et boissons non alcoolisées", de 5,7% du poste "hôtels, cafés-restaurants", de 5,2% du poste "Transports", de 4,6% du poste "Education", de 3,7% du poste "Santé".
Commentant les chiffres de mai 2008, le SG de l'ESYE, Manolis Kontopyrakis, a affirmé qu'"avec une telle turbulence pour le prix du pétrole sur les marchés internationaux, toute prévision sur l'évolution de l'indice du prix à la consommation est impossible". Rappelons que le prix du pétrole était de 122 dollars le baril le 5.6.2008 et de 139 dollars le baril le 6.6.2008.
Par ailleurs, M. Kontopyrakis a précisé que la hausse de 0,5% en mai par rapport à avril résulte surtout de la hausse de 6,5% du prix de l'essence, et en deuxième lieu des hausses dans les prix des fruits et des billets des transports en commun.
De quoi alimenter la grogne de l'opposition, avec le PASOK montant au créneau en premier pour expliquer que "la flambée de l'inflation à presque 5% pour le mois de mai confirme, de la façon la plus incontestable, l'échec de la politique du gouvernement à contrôler la hausse des prix qui a dominé le marché", selon une déclaration conjointe des responsables Economie, Louka Katseli, et Développement, Michalis Chryssochoïdis, dans laquelle ils estiment que "malgré les allégations gouvernementales sur une inflation importée en raison de la forte hausse des prix du pétrole, la Grèce s'affirme en champion de la cherté de la vie dans l'UE".
De son côté, le Synaspismos (gauche radicale) dénonce "une inflation galopante de mois en mois, malgré un chiffre officiel sous-évalué, et une cherté de la vie qui submerge les marchés et pille les revenus populaires".
"La nouvelle explosion de l'inflation et le scandale de la vie chère ne sont pas dus seulement à la crise capitaliste spéculative internationale, mais à l'escroquerie et les cartels qui dominent le marché intérieur", conclue le Synaspismos.
Manifestation contre la cherté de la vie le 19 juin à Athènes
Les syndicats et les organisations de consommateurs ont appelé à une manifestation l'après-midi du jeudi 19 juin à Athènes, place Syntagma, pour protester contre les phénomènes de cherté de la vie et de spéculation, à l'issue d'une réunion au siège de la Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE).