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La Coupe donne des ailes aux Aiglons grecs de Paris

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Από iNFO-GRECE,

C’est un énorme exploit qu’a réalisé le FC Aetos, seul représentant du football grec présent dans le football francilien, en se qualifiant pour sa première finale de coupe régionale aux dépens de l'AS Choisy-le-Roi, battu 6 - 5 aux tirs aux buts. En 32 ans d’existence, le FC Aetos avait souvent été récompensé au niveau départemental, avec notamment un historique triplé en Coupe des Hauts-de-Seine (1998, 1999, 2000), et plus récemment, après le déménagement de son siège social, avec une finale, malheureusement perdue face à l’ES Stains (2-0) en Coupe de Seine St-Denis (2005). Mais à l’échelon régional, les Grecs n’avaient jamais été à pareille fête.

Certes, depuis cinq ans, le FC Aetos est une équipe qui gagne. Engagé dans le championnat régional depuis la saison 2002/03, le club grec a progressivement gravi les échelons du football régional. Après une première saison de découverte, les aiglons ont remporté leur premier titre à l’echelon régional dès 2003/04, au terme d’un come-back haletant, celui de champion de la quatrième division d’Ile de France. En 2004/05, Aetos obtenait son maintien en troisième division régionale et atteignait la finale de la coupe de son district de dépendance, celui de Seine St-Denis.

En 2005/06, l’Aetos finissait à la deuxième place de la troisième division régionale, à un point du champion. Enfin, en 2006/07, les Grecs terminaient à nouveau deuxième de la troisième division régionale, mais étaient cette fois-ci promus en deuxième division régionale, comme unique club repêché en raison d’une place libérée à l’échelon supérieur. C’était aussi l’occasion de réussir une première grande percée en Coupe d’Ile de France, avortée en quart de finale par le FC Sucy (3-1). Jusqu’alors, jamais les Grecs n’avaient fait mieux qu’un 1/32e de finale.

Cette saison 2007/08 s’ouvrait donc comme un nouveau grand challenge, celui du maintien en deuxième division régionale, pour une première expérience à ce niveau de compétition. Le 12 avril dernier, en battant Tropical AC, le leader, par 1-0 sur un but de Michel Detsis en toute fin de match (84e), les Grecs assuraient leur maintien à trois journées de la fin, avec une sixième place qu’il est encore possible d’améliorer d’ici la fin de la saison. Le soulagement gagnait les rangs de l’équipe et celle-ci pouvait désormais se préparer comme il se doit pour sa première demi-finale de Coupe d’Ile de France, prévue le 26 avril 2008.

Dès lors pour les Grecs, il restait à réaliser l’exploit attendu par tous en Coupe d’Ile de France. Après avoir éliminé en janvier dernier, un modeste club de troisième division régionale, le HBFC sur le score sans appel de 3-0 (buts de M.Detsis, 26e et 70e, et de G.Giannitsakis, 86e), les Grecs sortaient un club de deuxième division régionale, l'ASALA, par 2-1 (buts grecs de M.Detsis, 22e et Touparlakis, 60e, but adverse, 56e). Ainsi pour la deuxième saison de suite, l’Aetos accédait aux quarts de finale de la Coupe d’Ile de France, mais contrairement à ce qui s’était passé la saison précédente, face à Sucy, l’Aetos se surpassait sur le terrain de Follainville-Dennemont (3e division régionale) et s’imposait 0-2 grâce à deux buts de M.Detsis (2e) et Arbutina (62e).

Cependant, au tirage au sort, l’Aetos tombait sur un os, l’AS Choisy-le-Roi. Champion 2007 de la première division régionale, et donc ogre de la compétition, l’AS Choisy-le-Roi est légèrement distancé dans la course au titre, mais peut encore espérer rattrapper le leader FC Luxembourg et conserver son précieux trophée. Maigree consolation pour les Aiglons grecs, ils auraient la chance de recevoir l'adversaire dans leur antre inextricable du stade Déjerine.

La demi-finale FC Aetos - AS Choisy-le-Roi

Dans cette demi-finale, l’Aetos était donc condamné à l’exploit face à un adversaire toujours bien placé en première division régionale, tandis que les Grecs eux, viennent à peine de rejoindre la deuxième division régionale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette demi-finale allait tenir toutes ses promesses, au niveau du spectacle, comme au niveau du résultat. Devant une cinquantaine de supporters, les aiglons allaient hausser leur niveau de jeu au plus haut pour tenter d’aller tutoyer les stars du football francilien.

Pourtant, tout commençait bien mal avec une ouverture du score brouillone pour les visiteurs sur un cafouillage consécutif à un corner. Les Grecs ne parvenaient à repousser le danger et le ballon échoyait à un joueur isolé qui allumait Papachristou à bout portant (8e). L’Aetos ne baissait pas de pied et manquait d’égaliser rapidement, malheureusement, le tir de Touparlakis des 16 mètres terminait sur la barre transversale (10e).

A ce niveau là, les erreurs ne pardonnaient pas et à la 24e minute de jeu, Choisy prenait deux buts d’avance : une action collective à gauche était conclue par un centre magnifique devant le but. L'avant-centre adverse contrôlait mal le ballon qui lui échappait. Papachristou dégageait alors de toutes ses forces un ballon qui rebondissait sur l'attaquant et terminait au fond des filets (0-2).

A 0-2, c'en était semble-t-il fini des espoirs des grecs. Jusqu'à la pause, Choisy allait tranquillement gérer son avantage tandis que les Grecs peinaient à se mettre en position de frappe à part sur une balle lobée de G.Giannitsakis, Touparlakis croisait une volée du droit sans angle, légèrement détournée, en corner (37e).

Il allait falloir refaire surface rapidement en seconde période. Hélas, tout commençait bien mal : un anodin coup franc dans le rond central était tiré en direction du côté droit de la surface de réparation. Le joueur adverse jaillissait au terme d'une course croisée et profitait d'un contre favorable avec Chiarazzo pour jouer en retrait avec un coéquipier. Ce dernier dévissait son tir des 16 mètres qui filait au deuxième poteau où un coéquipier esseulé pouvait conclure tranquillement d'un intérieur du droit à bout portant. L'on jouait depuis 47 secondes en deuxième période et le score était désormais de 0-3 en faveur de Choisy. Il était clair que l’Aetos, dominé par l’enjeu, était complètement passé à côté de sa demi-finale.

Choisy commettait alors une énorme erreur, celle de se contenter de ce large avantage, sans chercher à pousser des grecs fébriles et abattus dans le vide. A la 48e, un corner à droite, tiré par M.Detsis était repris de la tête au premier poteau par Touparlakis sur la barre transversale. Pour la deuxième fois du match, les montants refusaient aux aiglons le droit de revenir dans le match. Mais à la 54e, la chance allait enfin leur sourire. Sur une touche à gauche d'Arbutina pour Touparlakis, ce dernier adressait un centre en cloche à ses coéquipiers. La défense adverse paniquait et un défenseur touchait le ballon de la main. L'arbitre indiquait le point de penalty. C'est Papachristou, le gardien de but arrivé en début de saison qui demandait à se charger de la sentence. D'un tir à mi-hauteur à droite, il réduisait le score (1-3).

Il restait alors trente-six minutes à jouer et la réduction du score obligeait Choisy à modifier son mode de jeu. Il se trouve que le résultat allait plutôt être mitigé puisque la défense visiteuse allait désormais trembler sur quasiment chacuns des longs ballons distillés par Papachristou. Ainsi, après une frappe adverse lointaine au-dessus du but (57e), Visvikis mettait une balle en cloche au-dessus de la défense, ce qui profitait à Touparlakis dont le lob des 16 mètres en face à face avec le gardien archi-battu sur le coup retombait derrière la barre transversale (58e).

Choisy comprenait son erreur de calcul et reprenait sa conquête : le milieu droit adverse échappait à Arbutina et effectuait une magnifique frappe enroulée du gauche des vingt-deux mètres sur la barre transversale de Papachristou. A la reprise, l'attaquant adverse écrasait un tir qui ne posait aucun problème au portier grec (64e). Le match avait changé d’âme et les aiglons réussissaient alors l’impensable en une dizaine de minutes de folie.

A la 65e, sur une touche à droite de Touparlakis pour G.Giannitsakis, ce dernier mystifiait son défenseur et servait magnifiquement Touparlakis qui avait suivi dans le dos de la défense. Très excentré, Touparlakis se présentait face au gardien à bout portant et frappait au but du droit, obligeant le gardien à un superbe réflexe. A la 67e, Arbutina écartait à gauche pour G.Giannitsakis dont le centre était repris de la tête par Touparlakis au-dessus. Enfin, sur un long ballon de Choisy, Chiarazzo mettait une tête en retrait que S.Anger lui rendait toujours dans les airs. Chiarazzo porlongeait de la tête pour M.Detsis qui glissait astucieusement le ballon dans la profondeur pour Touparlakis. Le meilleur buteur du club s'immisçait dans l'espace et venait battre le gardien du point de penalty d'un intérieur du droit à ras de terre (68e). En inscrivant son trentième but de la saison, Touparlakis relançait la course à la qualification (2-3).

Dans la minute qui suivait l’engagement de Choisy, sur un ballon gagné au milieu de terrain, Touparlakis se retrouvait en face à face avec le gardien qu'il lobait magnifiquement. Le ballon frappait la barre transversale et M.Detsis qui avait suivi n'avait plus qu'à le pousser au fond des filets de la tête, sur la ligne de but (3-3). Incroyable mais vrai, face au Champion d'Ile de France, l'Aetos venait de passer d'un 0-3 à un 3-3 en l'espace de seize minutes. Les Grecs avaient-ils encore le droit de perdre, surtout devant un public si réceptif qui hurlait sa joie, exultait, chantait, manifestant au mieux son sentiment ?

Les aiglons devaient essayer de conclure avant les prolongations qui seraient bien plus dures pour leurs organismes que pour une équipe aussi aguerrie que Choisy. Mais, à la 83e, un centre acrobatique de Touparlakis et repris de volée par M.Detsis était contré par un défenseur. Dans les dernières minutes, Choisy sortait enfin de sa coquille et passait tout près d'un but qui aurait provoqué une défaite douloureuse pour les Grecs. Foucher perdait la balle à trente-cinq mètres de ses buts. Le joueur adverse réussissait un superbe changement d'aile où son attaquant d'une splendide volée croisée rasait le montant de Papachristou, impuissant sur le coup (87e). Puis, à la 88e, Choisy débordait à gauche et sur un centre en retrait, un joueur adverse pouvait frapper en force des seize mètres mais Papachristou captait parfaitement le ballon.

C’est donc en prolongation que tout devait se jouer. Et comme prévu, Choisy était mieux en jambes et allait, durant les quinze premières minutes, littéralement jeter la qualification à la poubelle. A la 101e, un joueur de Choisy débordait à gauche et centrait à ras de terre aux seize mètres, prenant toute la défense grecque à revers. L'attaquant pouvait alors réaliser tranquillement une superbe frappe à ras de terre que Papachristou sortait héroïquement de son soupirail au prix d'un plongeon magnifique. Un adversaire avait suivi et pouvait frapper à bout portant mais butait sur Papachristou, celui-ci ayant bien bouché son angle. Puis, sur une relance tardive d'A.Ménissier, dégagée à l'emporte-pièce, Choisy déclenchait une vive contre-attaque, conclue par une superbe frappe des seize mètres, sans opposition, heureusement non cadrée à quelques centimètres de la lucarne droite (103e). Enfin, la dernière occasion était la plus énorme de toute : Sur un flottement coupable de la défense grecque, deux joueurs se retrouvaient en face à face avec Papachristou, mais à cette heure de la journée, avec l'enjeu et la fatigue, le pied tremblait et le ballon rasait le poteau droit de quelques centimètres (104e).

Cette fois, à l’Aetos, on avait compris la leçon, et durant les quinze dernières minutes, toute l’équipe jetait ses dernières forces dans la bataille, défendant becs et ongles son but, temporisant à outrance, ne se jetant pas naïvement dans la gueule du loup. Et finalement, l’excellent arbitre de la rencontre, M. Benali, envoyait les deux équipes aux tirs au but pour se départager au terme d’une retournement de situation fantastique orchestrée par l’armada grecque.

Successivement, les cinq tireurs adverses et les cinq tireurs grecs (S.Anger, G.Giannitsakis, Papachristou, M.Detsis et Touparlakis) transformaient leur tentative. Cette fois-ci, Papachristou partait du bon côté et arrêtait le ballon entre ses jambes. La finale était dès lors à portée de main où plus exactement à cinq doigts de pieds de là. Ceux de Visvikis en l'occurence. Celui-ci s'élançait sans regarder le gardien, jetait un bref coup d'oeil à droite, provoquant le départ anticipé du gardien de ce côté, et propulsait son équipe en finale d'un tir à ras de terre à gauche (5-6).

Le stade explosait, tout le monde courrait dans tous les sens, criait, chantait, s'enlaçait, s'embrassait. C'était la victoire de tout un club, de tout une communauté. Soudés comme jamais, les Grecs avaient montré, après le troisième but adverse, le visage qu'on aimerait leur voir plus souvent, celui d'un va-t-en guerre sans peur et sans reproche. L'Aetos réalisait le plus énorme exploit de son histoire en se qualifiant pour la finale de la Coupe d’Ile de France, avec comme espoir celui de remporter leur premier trophée régional majeur. La finale aura lieu le 14 juin 2008, à Goussainville, face à la solide équipe antillaise de Bay Lan Men, auteur d'une qualification aisée sur le terrain du Standard AC (0-2). Et l’Aetos aura besoin de tout votre soutien.

i-GR/Orphée Visvikis

Notes complémentaires

Découvrez les photos de tous les héros de cet exploit dans le forum Sports de l'Agora, et n'hésitez pas à laisser un message pour manifester votre intention d'assister à la finale de Goussainville, afin que l'on puisse évaluer les soutiens et organiser avec iNFO-GRECE notre présence sur place.

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