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Baptême de la Macédoine yougoslave : la course contre la montre pour faire plier la Grèce

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Από iNFO-GRECE,

Alors que l'envoyé spécial de l'ONU pour la FYROM, Matthew Nimetz, se rendra à nouveau mercredi 5 mars à Skopje, puis à Thessalonique pour rencontrer le représentant de la Grèce, le Secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer était lundi à Athènes pour faire fléchir la diplomatie grecque sur la question du nom futur de la république voisine issue de l'éclatement de la Yougoslavie.

M. Scheffer a rencontré successivement le Président de la République, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères.

Le président de la République, Carolos Papoulias, lui a présenté la position "extrêmement claire" de la Grèce sur le nom de la FYROM, telle qu'exprimée vendredi dernier au Parlement par le premier ministre, Costas Caramanlis.

"J'espère", a dit M. Papoulias, "que nous [...] trouverons une solution, car je comprends que l'OTAN a un problème, mais plus que l'OTAN, la Grèce en a un", et considérant que "cette entrevue a lieu à un moment historique et intéressant", M. Papoulias a rappelé qu'il avait rencontré un des prédécesseurs de M. Scheffer, et que "Lord Carrigton avait contribué résolument à dépasser une crise avec la Turquie".

Le chef de l'Etat a rappelé encore à son interlocuteur qu'en tant que ministre des Affaires étrangères il "avait vécu cette affaire (avec la FYROM) pouvant se résumer en deux mots, à savoir que cette intransigeance que j'ai rencontrée alors, en tant que ministre, la direction politique de la FYROM continue aujourd'hui à en faire preuve invariablement".

Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, réaffirmé aussi que l'élargissement de l'OTAN exige comme condition préalable qu'il n'y ait aucune question laissée ouverte entre un Etat-membre et un pays candidat, a-t-elle déclaré à la suite de sa rencontre avec M. Scheffer.

Le chef de la diplomatie a rappelé que le préalable "inviolable" pour l'adhésion à l'OTAN et pour garantir "des liens de solidarité", est "le respect inflexible des principes, valeurs et règlements assurant le bon fonctionnement de l'Alliance", se disant confiante certes que les problèmes "ne doivent pas s'éterniser, mais au contraire se régler de façon à aboutir à des solutions mutuellement acceptables, définitives et devant immédiatement être applicables. L'absence de telles solutions dans des questions vitales de relations de bon voisinage ne rend pas possible l'instauration de relations de partenariats".

Mme Bakoyannis a rappelé que la Grèce est "un allié solide" de l'OTAN depuis 55 ans, "le plus ancien dans cette région si sensible de l'Europe", n'excluant pas des inquiétudes sur l'éventualité de phénomènes de destabilisation si les problèmes que créent les logiques nationalistes et irrédentistes restent sans solution. Selon le chef de la diplomatie, "l'heure est venue de trouver une solution (pour le nom de la FYROM) qui soit acceptée par les deux pays".

Sur l'agenda du Sommet de l'OTAN à Bucarest début avril, dans lequel figurent les deux missions au Kosovo et en Afghanistan, Mme Bakoyannis a insisté sur la contribution de la Grèce dans l'Alliance, puisque jusqu'en 2007 2.000 militaires ont été envoyés, alors que la contribution de la Grèce "participant à ces efforts de solidarité depuis 55 ans" représente 3% du PIB grec. "Je considère", a-t-elle ajouté, "que le principe fondamental de toute alliance est que chaque Etat-membre fasse preuve à temps de sa solidarité, et qu'il est raisonnable de s'attendre de la part des partenaires et alliés à cette solidarité dans les relations avec des pays tiers".

Pour sa part, le SG de l'OTAN a parlé de portes ouvertes dans l'OTAN, mais de procédures d'adhésion fondées sur les performances de tout pays candidat et sur le consensus de tous les Etats-membres. "Cette invitation se fonde sur ce critère, sur les performances, et est adressée si seulement les 26 Etats-membres sont d'accord".

Sur le nom de la FYROM, M. Scheffer a souligné que l'OTAN ne s'implique pas dans cette procédure, qui est coordonnée par l'ONU, mais que l'Alliance s'intéresse à ce qu'il y ait une évolution en espérant qu'elle aboutisse en vue du Sommet d'avril. "Il faut", a-t-il relevé, "que ce consensus soit toutefois réalisable", ajoutant que les performances constituent le mot-clé pour la question du nom de la FYROM. "Il y a une différence entre être membre ou ne pas l'être. J'espère qu'il y aura une solution, ce serait un grand avantage", a-t-il dit.

Invité par ailleurs à commenter si la question du nom de la FYROM renvoie à une violation des relations de bon voisinage de la part de Skopje, M. Scheffer a déclaré que pour l'UE et pour l'ONU, et pour l'OTAN aussi, il va de soi que les relations de bon voisinage sont une question de principe, ajoutant que "tous [les pays] souhaitant adhérer ne sont pas membres", et qu'il existe une différence entre un Etat-membre fort et un Etat non-membre.

Enfin a propos d'une plus forte participation des forces armées grecques en Afghanistan, M. Scheffer a déclaré que l'OTAN souhaite une participation plus importante de tous ses alliés, pas seulement de la Grèce.

En fin d'après-midi, Mme Bakoyannis a reçu l'ambassadeur des Etats-Unis à Athènes, Daniel Speckhard, à la demande de ce dernier.

M. Speckhard a déclaré à l'issue de cette entrevue, que son but était de "discuter avec l'allié grec de la préparation du Sommet de l'OTAN", ajoutant avoir écouté avec intérêt les positions de Mme Bakoyannis après les concertations sur l'appellation de la FYROM qui se sont tenues ce week-end à New York et avant la session informelle des ministres des Affaires étrangères des pays-membres de l'OTAN jeudi à Bruxelles.

Puis, ce fut autour de l'ambassadeur de Russie, Andreï Vdovin, d'être reçu au ministère des Affaires étrangères, où il a rencontré le SG du ministère, l'ambassadeur Aristide Agathoklis.

M. Vdovin a déclaré que cet entretien était axé sur l'évolution de la situation au Kosovo qui engendre, a-t-il averti, "d'importants dangers pour la stabilité, non seulement de la région, mais du monde entier".

Enfin, mardi Mme Bakoyannis a fait le point avec le président Papoulias sur les concertations en cours, "lesquelles", a-t-elle estimé, "sont substantielles, mais seront longues".

Mme Bakoyannis a encore affirmé que "la Grèce se présente aux concertations avec des positions totalement claires et désire trouver une solution", appelant "Skopje à laisser l'intransigeance de côté et à se tenir à la hauteur de la situation dans l'intérêt du peuple et pour la stabilité dans la région élargie". Elle a encore précisé que lors du conseil des ministres des AE de l'OTAN auquel elle participera jeudi "elle aura de nouveau l'occasion de préciser les positions grecques".

Interrogée sur la durée des concertations, Mme Bakoyannis a mentionné la réunion au Sommet de l'OTAN à Bucarest précisant que "la Grèce est absolument claire sur ses positions : sans une solution acceptée mutuellement sur l'appellation de la FYROM une invitation à adhérer à l'OTAN ne peut être formulée sans le consentement de la Grèce". Mme Bakoyannis a, toutefois, dit que les efforts pour l'obtention d'un règlement peuvent être poursuivis après la réunion au Sommet de l'OTAN.

Le ministre des AE a par ailleurs confirmé la rencontre qu'aura mercredi à Skopje l'émissaire de l'ONU, Mattew Nimetz et par la suite avec Athènes, ajoutant que les concertations se poursuivent.

Invitée à préciser si elle est satisfaite des déclarations du SG de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, Mme Bakoyannis a répondu que M. Scheffer avait été clair quant au fait que la Grèce est un des plus anciens membres de l'Alliance atlantique et juge, comme tous les autres pays de l'OTAN, les candidatures des pays qui veulent y adhérer.

Point de presse du porte-parole du gouvernement.

Le premier ministre, Costas Caramanlis, s'est entretenu lundi au Palais Maximou, avec le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer. Aucune déclaration n'a été faite à l'issue de cet entretien.

Toutefois, dans son point de presse le porte-parole intérimaire du gouvernement, Evanghelos Antonaros, assailli de questions sur cette rencontre, a informé avoir été présent, mais ne pas être informé si le SG de l'OTAN était porteur d'un message du président Bush en vue du sommet de l'Alliance à Bucarest en avril, comme s'y attendaient des informations de presse en fin de semaine.

M. Antonaros a confirmé que la position de la Grèce reste inchangée, comme l'avait souligné lui-même le premier ministre vendredi au Parlement, en parlant de "pas de règlement, pas d'entrée [à l'OTAN]".

A la question si M. Scheffer avait mentionné la question du nom de la FYROM, comme étant une question bilatérale et en tant que telle ne constituant pas une condition préalable à l'entrée de Skopje dans l'OTAN, M. Antonaros a répondu qu'il ne ferait aucun commentaire en ce qui concerne le SG de l'OTAN, ni d'ailleurs sur le contenu détaillé des discussions Caramanlis-Scheffer.

En vue par ailleurs du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN cette semaine à Bruxelles, le porte-parole du gouvernement a rappelé la politique grecque dans les Balkans, une politique de stabilité et de soutien à l'optique d'adhésion de tous les pays de la région dans les instances euro-atlantiques, si toutefois les critères sont respectés.

L'intransigeance est du côté de l'autre partie, a insisté M. Antonaros, la preuve étant une fois encore les toutes récentes concertations à New York de l'envoyé spécial de l'ONU, Matthew Nimetz, avec les représentants de la Grèce et de la FYROM, "la Grèce, a-t-il dit au contraire, participant de manière constructive à ce processus qui se poursuit".

Enfin, concernant une déclaration de l'ambassadeur de Russie à Athènes, dans la presse du week end, selon laquelle Moscou reconnaîtra le nom auquel auront abouti la Grèce et la FYROM, M. Antonaros s'est contenté d'un "cela va de soi".

i-GR/ANA-MPA

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