Le gouvernement dispose de 152 sièges au Parlement, une majorité "compacte et solide", a affirmé le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Théodore Roussopoulos, dans une interview lundi au quotidien Apogevmatini, sur fond de récentes déclarations de l'ancien ministre de l'Ordre public, Vyron Polydoras et de la fronde de plusieurs députés de la majorité qui n'ont pas été avares de critiques sur le gouvernement ces derniers jours, à propos, notamment, des augmentations de la TVA annoncées par l'état major économique. Des propos que M. Roussopoulos a repris lors de son point presse quotidien.
Le porte-parole n'a pas souhaité commenter l'interview de M. Polydoras pas plus que l'éventualité de radiation des députés de la ND exprimant des avis différents de la politique gouvernementale. M. Roussopoulos a affirmé ne pas être d'accord avec l'opinion que pour la première fois il semblerait que plusieurs députés de la ND se démarquent des décisions du gouvernement.
Le gouvernement et le premier ministre, Costas Caramanlis, lui-même ont prouvé qu'ils respectent les différences d'opinion, a ajouté le ministre, démentant par ailleurs des rumeurs d'élections anticipées. "Le gouvernement matérialise son programme, et les scénarios concernant des élections anticipées ne sont pas admissibles", a-t-il dit.
Invité à commenter le dossier de la réforme du système de sécurité sociale, M. Roussopoulos a insisté que le gouvernement souhaite augmenter les fonds dans la limite des possibilités de l'économie, rappelant notamment la revalorisation au-dessus de l'inflation de l'allocations de solidarité sociale (EKAS) et des allocations chômage, et la suppression des cotisations versées au Fonds de solidarité de la sécurité sociale (LAFKA). "Nous aimerions faire plus, mais la mauvaise gestion pendant de nombreuses années a conduit notre économie là où nous en sommes", a-t-il conclu.
Enfin, au journaliste qui l'interrogeait si les déclarations de Washington du ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, sur la TVA ne constituaient pas un "repli", M. Roussopoulos a déclaré que "tous les ministres sont responsables de ce qu'ils déclarent, mais non pas des interprétations des journalistes", démentant pas ailleurs "l'information" d'une divergence de vues entre le Palais Maximou et le ministère de l'Eco&Fin.
i-GR/ANA-MPA