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Le ministre de l'Environnement, des Travaux publics et de l'Aménagement du Territoire, Georges Souflias, a infligé une amende d'un 1.000.000 d'euros à Electricité de Grèce (DEH), annonçait-on au ministère grec lundi, au vu des résultats d'une enquête de l'inspection compétente sur les polluants rejetés dans l'atmosphère par les centrales électriques, cette somme étant répartie entre les différentes unités du groupe en fonction de la gravité de l'infraction.
M. Souflias a déclaré entre autres que « le changement climatique est un problème mondial majeur et la Grèce se doit de remplir ses obligations conformément au Traité de Kyoto » et ajouté que les mesures effectuées ont montré que 40% des rejets de gaz à effet de serre sur le plan national provient de DEH, dont l'implication est aussi particulièrement importante en matière de pollution atmosphérique, tout cela ayant motivé sa décision d'y faire entreprendre un contrôle.
Le rapport mentionne notamment que les rejets de dioxyde de soufre des deux unités de la centrale de Mégalopolis ont dépassé à plusieurs reprises les limites journalières et horaires autorisées, le système de désulfurisation des fumées n'ayant pas fonctionné en 2006 pendant 31,1% de la durée de l'activité globale de la centrale. Les mesures et les enregistrements de la teneur et de la quantité de rejets gazeux n'étaient pas non plus systématiquement effectués.
Des infractions similaires ont été constatées dans les autres centrales contrôlées. M. Souflias a enfin précisé que le rapport d'inspection a été transmis au procureur compétent.
Dans un communiqué diffusé lundi après-midi, l'entreprise d'électricité, sans contester les conclusions des l'inspection, explique qu'elle avait fourni toutes les explications nécessaires à la situation. Electricité de Grèce cite tous les travaux en cours relatifs aux technologies antipollution qui devraient dans un proche avenir de faire face aux dépassements des niveaux d'émissions polluantes.
Cependant, l'électricien grec met en cause la mauvaise qualité du lignite local qui n'est pas prévisible, d'une part, et surtout, étant donné l'augmentation de la demande, son impossibilité de mettre hors service les unités de production à technologie dépassée alors même qu'il lui est interdit d'augmenter sa production (fin du monopole, ndlr) et que les unités de production indépendantes (privé) ne sont toujours pas opérationnelles alors que les licences ont été distribuées depuis 2001.