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Reboisement, risques d'inondations et tentations de spéculation immobilière sont les thèmes qui reviennent le plus souvent dans les discussions à Athènes après l'incendie qui a ravagé 4 jours durant le mont Parnès (Parnitha), le dernier poumon vert de la périphérie de la capitale grecque. Une première réunion interministérielle a eu lieu ce mercredi pour mettre en place deux groupes de travail chargés des études. Pendant que les ONG font également valoir leur expertise de l'écosystème, des grandes entreprises et des banques se proposent de sponsoriser le reboisement. Quant aux partis politiques, l'opposition réclame un débat au parlement.
Les ministres de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et des Travaux publics, Georgios Souflias, et du Développement agricole, Evanghelos Bassiakos, le chef de Région de l'Attique, M. Maniatis, les secrétaires généraux des deux ministères et l'ingénieur agronome de la forêt du mont Parnès participaient à la réunion interministérielle.
Après un premier tour de table, une nouvelle réunion, a été programmée pour samedi, devrait définir les premières mesures concernant les travaux à faire pour éviter les inondations et glissements de terrains qui résulteront de la destruction des arbres et de la végétation cet hiver, mais également le reboisement et la protection et surveillance de la région. Les services topographiques de l'armée et des Services des Eaux et Forêts du mont Parnès sont d'ores et déjà chargés des relevés cartographiques des régions incendiées.
Dans des déclarations à la presse, M. Souflias a réitéré que tout ce qui est humainement possible sera fait, jugeant toutefois cette mission difficile, mais confirmant que le gouvernement est déterminé à financer les travaux nécessaires, et le ministre a ajouté une mention toute spéciale concernant la coordination au maximum des actions de tous ceux qui se sont déclarés ces jours-ci prêts à participer aux mesures qui seront prises pour refaire du mont Parnès "le poumon vert" d'Athènes.
Entre temps, l'Union locale des municipalités et communes du département de l'Attique (TEDKNA), en réunion d'urgence mercredi, a demandé que soient déclarées à reboiser toutes les régions incendiées, que soient prises des mesures anti-inondations et interdite toute spéculation immobilière. Les élus locaux recommandent aussi la modernisation des équipements et le recrutement de personnel pour les futurs travaux, y compris de protection et surveillance.
Par ailleurs, un communiqué du Médiateur du Citoyen, reprend les mêmes recommandations pour les régions incendiées, et relève également que des circulaires ont été maintes fois adressées aux autorités compétentes et services forestiers insistant sur le manque de personnel et d'équipements pour la surveillance en forêt, à la fois aux plans écologique et constructions sauvages.
WWF Hellas au secours du mont Parnès
Les dirigeants de l'association de défense de l'environnement «WWF Hellas» ont présenté jeudi dans une conférence de presse des propositions pour garantir l'identité écologique du Mont Parnès, ravagé par le feu, il y a une semaine.
Les intervenants dont le directeur de «WWF Hellas», Dimitris Karavellas, ont proposé la finalisation de la procédure de délimitation du Parc national du Parnès, la planification de toutes les mesures pour restaurer la valeur écologique de la forêt, l'enlèvement de toutes les installations abandonnées ou non et la destruction immédiate des constructions sans permis, la limitation de l'accès du public dans les zones où se sont réfugiés les animaux sauvages, y compris le contrôle de la circulation des véhicules.
WWF Hellas a proposé par ailleurs la requalification de la route goudronnée qui conduit au mont Parnès en route forestière.
Les membres de WWF ont enfin fait appel à la mobilisation de la population pour apporter son aide bénévole et pour dénoncer aux autorités compétentes les activités illégales au détriment de la forêt.
25 grandes entreprises et banques "sponsors" du reboisement du mont Parnès
L'Etat et en particulier le ministère des Finances mettront tout en place, techniquement et financièrement, pour reboiser le Parc national du mont Parnès, a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances, Petros Doucas, proposant par ailleurs que les "contractants" du reboisement soient les 25 grandes entreprises et banques en Grèce pour 100 ha chacune, l'opération étant placée sous le contrôle du ministère de l'Environnement et des services forestiers.
Selon M. Doucas, cette proposition devrait être acceptée en principe, les premiers contacts faisant état d'une réception chaleureuse et enthousiaste.
Le PASOK demande la convocation d'urgence de la Commission parlementaire compétente
Le député du PASOK, Andreas Loverdos, responsable des affaires environnementales du Conseil parlementaire du parti, a demandé par écrit jeudi à la présidente du Parlement la convocation d'urgence de la Commission permanente du Parlement sur l'environnement, pour un débat sur les conséquences de la catastrophe écologique du mont Parnès.
i-GR/ANA-MPA