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Le premier ministre, Costas Caramanlis, dans un discours prononcé lundi depuis Nauplie à l'occasion d'une conférence du parti de Nea Dimokratia sur l'Europe, a affirmé "nous voulons la réalisation de l'unification européenne et, dans le cadre de cette évolution, l'UE doit progresser avec tous ses pays-membres". "Toutefois, là ou cela s'avère nécessaire il existe toujours la voie des coopérations renforcées", a-t-il ajouté tout en précisant que l'exemple de la zone euro est d'ores et déjà un modèle fort", a-t-il dit.
Favorable au Traité constitutionnel et proche encore récemment des adeptes d'une même Europe pour tous, M. Caramanlis a cependant souligné qu'il est nécessaire d'apporter le plus rapidement possible une solution à la question du traité constitutionnel restée en suspens, tout en réaffirmant son attachement à la base, la substance et l'équilibre du texte qui a été élaboré ainsi que son soutien aux efforts déployés pour obtenir et appliquer une solution avant les prochaines élections européennes. Il s'est également déclaré favorable à l'unification politique et l'élaboration d'une politique étrangère et de sécurité commune.
Le fléchissement dans le discours du premier ministre grec n'est pas étranger à la dynamique lancée par le président français, Nicolas Sarkozy, promoteur d'un traité simplifié et partisan d'une Europe à géométrie variable, bien qu'il trouve ses limites à l'évocation de l'adhésion de la Turquie, pour laquelle M. Sarkozy s'était déclaré hostile durant la campagne électorale, alors que le soutien de la Grèce est quasi-inconditionnel.
En ce qui concerne les pays voisins de la Grèce, M. Caramanlis a souligné que ceux qui remplissent les critères et répondent concrètement aux principes et valeurs de l'UE ont également leur place dans la famille européenne commune, ajoutant toutefois que "les principes et valeurs de l'UE constituent un tout indivisible et sans faille pour lequel aucune solde ne peut être faite".
"Il est impossible qu'un pays accepte certains des principes de l'UE et en rejette d'autres, il est impossible de vouloir appartenir à l'Europe et de ne pas respecter ses membres, de ne pas respecter les principes de bon voisinage. Ceci vaut pour tous, l'enjeu de l'adaptation européenne appartient à chacun des pays intéressés", a-t-il affirmé.
Rappelant, que cette année est commémoré le 50ème anniversaire de la signature du traité qui a ouvert la voie à l'orientation européenne, M. Caramanlis a rendu hommage à son oncle, homonyme et ancien Président, Constantin Caramanlis, à ses collaborateurs, aux cadres historiques de la ND qui "ont oeuvré et réussi à une époque difficile l'exploit de l'intégration de la Grèce à la famille européenne".
i-GR/ANA-MPA