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Vidéo de la honte : trois policiers filment les sévices infligés à des étrangers dans un commissariat d'Omonoia

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Από iNFO-GRECE,

Le ministre de l'Ordre public, Vyron Polydoras, et les principaux responsables politiques ont vivement condamné les actions des policiers dont ont fait les frais deux jeunes détenus d'origine albanaise dans le commissariat d'Omonoia, un quartier au centre d'Athènes, et révélées par une vidéo filmée avec la caméra d'un téléphone portable puis diffusée sur Internet. "Nous l'avons fait pour nous amuser", a reconnu un des policiers arrêtés.

Les deux étrangers, qui avaient été arrêtés pour vol, ont été obligés par les policiers à se battre entre eux et à s'insulter. "Si nous ne nous donnions pas des coups entre nous, ce sont eux (les policiers, ndlr) qui nous frappaient encore plus fort", a dit à la presse une des deux victimes actuellement détenue dans la prison de Korydallos.

La vidéo d'une durée de cinq minutes circulait sur les téléphones portables jusqu'à ce qu'elle soit publié sur une page Internet des milieux de l'extrême gauche grecque puis reprise par les grandes chaînes de télévision. O y voit un policier en civil frapper les deux détenus puis les obliger à se battre entre eux. Un autre policier en tenue assiste la scène. Les faits sont situés à l'été 2006.

M. Polydoras a ordonné l'ouverture d'une enquête et a annoncé la mise à pied du policier responsable ainsi que la mutation du chef du commissariat.

Plus tôt, la direction de la Police d'Athènes (GADA) avait ordonné l'exercice d'une procédure pénale et administrative après la présentation de la vidéo en question. qui montre un policier maltraiter deux jeunes détenus au poste de police d'Omonia (centre ville).

"Cet acte qui s'est produit dans le commissariat d'Omonia est inadmissible et condamnable, il porte atteinte à notre civilisation et au prestige de la police", a affirmé M. Polydoras ajoutant que "les détenus doivent être traités avec respect en vertu de la Constitution et des lois sauvegardant leurs droits".

Réagissant à cet incident, le porte-parole du PASOK (parti socialilste), Pétros Efthymiou a cru opportun de faire un peu de politique électorale dénonçant que "le gouvernement porte la lourde responsabilité quant à l'assujetissement de la police au parti, alors que le citoyen grec ne se sent pas protégé en ville et à la campagne. Le sentiment de sécurité a disparu (....) Les responsabilités du ministre de l'Ordre public, Vyron Polydoras et du gouvernement sont évidentes et prouvées".

Le président du PASOK, Georgios Papandreou, a également attribué de lourdes responsabilités au premier ministre, Costas Caramanlis.

Dans un discours dimanche au Centre culturel de Yannitsa, M. Papandreou a dénoncé les "scènes incroyables de violence policière, de fascisme et d'autoritarisme à l'encontre de migrants", soulignant que cette attitude est le résultat de l'esprit de parti, de l'absence de sanctions et de la tolérance dont fait preuve le gouvernement face à des incidents analogues.

"Cette conception porte atteinte à la démocratie et à la justice", a-t-il souligné tout en observant que ces actes exposent le premier ministre et le pays tout entier sur la scène internationale, ajoutant que "M. Caramanlis porte la responsabilité politique de son gouvernement, de la dissolution de la police et de la toute puissance de l'esprit de parti".

De son côté, le KKE (parti communiste) souligne que les "sévices subis par les détenus, qui soulèvent la colère et l'indignation, ne peuvent être lavés par les peines qui seront imposées à leurs tortionnaires". "La question est beaucoup plus profonde au niveau politique et ne constitue pas un fait esseulé, mais au contraire montre le régime en vigueur au sein des corps de sécurité et le niveau de formation de ses membres, donc par conséquent prouvent les responsabilités des gouvernements de toutes les années précédentes et actuellement de la ND".

Enfin, Synaspismos (gauche radicale), par la voix de M. Trigazis dénonce "les scènes de barbarie aux dépens de mineurs étrangers [ils seraient âgés de 23 et 24 ans selon nos informations, ndlr] dans un poste de police qui traîne derrière lui un lourd et sombre passé".

i-GR/ANA-MPA

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