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Inauguration de l'exposition au Louvre sur le sculpteur Praxitèle

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Από iNFO-GRECE,

L'exposition consacrée au maître de la sculpture antique, Praxitèle, a été inaugurée lundi soir par les ministres de la Culture français et grec, MM Renaud Donnedieu de Vabres et Georgios Voulgarakis. Fils d'une famille de sculpteurs, né vers 400 avant J.-C. à Athènes, et mort vers 330-325, Praxitèle fut le premier à sculpter des femmes dévêtues. Mais de ses Aphrodites et des Satyres il en reste aujourd'hui peu d'originaux et encore moins de visibles surtout quand Athènes rechigne à les prêter.

Le pari justement des deux commissaires de l'exposition Alain Pasquier et Jean-Luc Martinez a été de proposer une approche scientifique et innovante en ce qui est de la monographie d'un artiste de l'antiquité. Le résultat est une invitation à partir à sa recherche, à suivre les quelques traces que Praxitelis nous a laissées en rassemblant pour la première fois le plus grand nombre possible de marbres et de bronzes que l’on s’accorde à reconnaître de la manière du maître.

Parmi les pièces, un certain nombre provient du prêt du Musée National d'Athènes, d'autre du Vatican, de Florence, et d'autres musées dans le monde ; malgré cela, l'exposition s'ouvre sur une polémique autour du refus d'Athènes de prêter l'Ephèbe de Marathon, pièce maîtresse de l'œuvre de Praxitèle. L'explication donnée par le ministère grec de la Culture a été tantôt une évasive liste d'œuvres uniques et fragiles interdites de transport, dont ferait partie l'Ephèbe de Marathon, tantôt que le Louvre n'aurait jamais demandé cette pièce.

Selon les informations parvenues à iNFO-GRECE et très proches des milieux impliqués, M. Voulgarakis aurait été très mal renseigné sur l'épisode des prêts. La statue refusée officiellement est un Apollon de l'Agora et non l'Ephèbe de Marathon qui aurait été dûment demandé par le Louvre il y a deux ans et dont le refus par le ministère grec ne serait communiqué qu'en janvier dernier,  beaucoup trop tard pour le conservateur du Louvre, Alain Pasquier, qui voulait faire de l'œuvre l'événement de l'exposition. Le ministre expliquait lors de l'inauguration de l'exposition que pour preuve de la fragilité de la pièce que l'Ephèbe n'est pas exposé à l'air libre ce que d'après nos informations est faux. Certes, il n'est pas exposé sous la pluie (ou le soleil) mais dans une salle couverte, la salle des bronzes, mais aucune protection particulière n'est mise en place concernant les variations climatiques. Enfin, ceci n'est qu'un épisode des relations tumultueuses qui ont précédé le montage de l'exposition, Athènes ayant même menacé de retirer toutes ses pièces si le Louvre exposait l'Apollon Sauroctone appartenant au Musée de Cleveland, Etats-Unis et sur lequel la Grèce fait peser un doute quant à sa provenance.

Quoi qu'il en soit l'exposition se trouvera amputée et seuls les chanceux qui pourront visiter l'exposition l'été prochain à Athènes pourront la voir ainsi complétée. Si toutefois l'exposition ait finalement lieu, car la décision de présenter l'exposition à Athènes n'aurait été prise qu deux jours avant le départ de M. Voulgarakis pour venir inaugurer l'exposition à Paris, ce qui laisse, de l'avis des spécialistes, un temps trop court pour mettre en place l'exposition.

L'exposition Praxitèle qui, s'ouvrira au public à partir du 23 mars à Paris, durera jusqu'au 18 juin 2007. Et, pour la première fois, les panneaux didactiques, grâce au soutien de la Fondation Lambrakis, seront également en grec ! Sans doute la version anglaise des panneaux allait de soi et n'a pas nécessité l'intervention d'un mécénat.

A l'occasion de son passage à Paris, le ministre grec de la Culture, M. Voulgarakis, rencontrera mardi le directeur général de l'UNESCO, Koichiro Matsuura et inaugurera dans la soirée le 5e festival du film grec à Paris.

i-GR

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