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Adhésion de la Turquie à l'UE : Athènes et Nicosie se concertent en vue du Conseil européen du 14 décembre

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Από iNFO-GRECE,

L'attitude à adopter par Athènes et Nicosie dans le dossier des relations euro-turques a été au centre des entretiens vendredi à Chypre du ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, avec le président chypriote, Tassos Papadopoulos, alors que la visite à Athènes du ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, initialement prévue le 7-8 décembre a été reportée à une date indéterminée, sans doute après le Conseil européen du 14 décembre qui doit statuer sur les progrès réalisés par la Turquie dans les négociations pour son adhésion à l'Union européenne.

A l'issue de cet entretien, qui a duré plus de deux heures, Mme Bakoyannis a indiqué qu'il avait permis une analyse détaillée et utile des nouveaux éléments qui se présentent après les propositions de la Commission européenne en ce qui concerne l'orientation européenne de la Turquie.

"La Grèce et Chypre ont une coopération étroite et une coordination de leurs actions", a souligné Mme Bakoyannis, tout en insistant que "nous sommes au début d'une longue procédure de négociations et de concertations" qui se tiendra avec en point d'orgue, soit le Conseil des ministres des AE de l'UE, soit le Sommet européen du 14 décembre. "Notre opinion est que la Turquie, en tant que pays candidat à l'adhésion, doit honorer sa signature et ses engagements pris face à l'UE, dans le cas contraire l'Europe devra adresser un message très clair [à la Turquie]", a-t-elle ajouté.

Mme Bakoyannis a encore rappelé la déclaration du premier ministre, Costas Caramanlis, selon laquelle la proposition de la Commission quant au gel de huit chapitres des concertations d'adhésion de la Turquie doit constituer une base pour des délibérations. "A partir de là, l'objectif est d'obtenir ce que l'on veut au cours des négociations", a-t-elle affirmé.

Devant le refus de la Turquie d'appliquer pleinement le protocole d'Ancara (extension de l'union douanière aux 10 nouveaux pays membres de l'UE, donc à la République de Chypre), la Commission européenne a proposé la semaine dernière le gel de huit chapitres. Les huit chapitres concernent sont ceux liés directement à l'union douanière comme la libre circulation des biens, des produits et des capitaux, les transports, la pêche et l'agriculture, et le commerce extérieur. Sur les 35 chapitres que contiennent les négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, un seul est satisfait par la Turquie à ce jour.

Par ailleurs, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a l'occasion du renouvellement du mandat des forces d'interposition de l'ONU sur l'île (UNFICYP) pour six mois supplémentaires, le 1er décembre, a estimé que les conditions de reprise des négociations pour une solution au problème de la division de l'île n'étaient pas réunies. Le ministère grec des Affaires étrangères a fait savoir qu'il agréait avec la décision, notant que "la situation n'a pas changé et que la présence de 50.000 hommes des forces turques d'occupation ne permet pas à ce stade de modifier le mandat de la force d'interposition".

Aussi bien Athènes que Nicosie voudraient éviter d'apparaître comme les responsables d'un éventuel blocage de la poursuite des négociations d'adhésion de la Turquie, sachant qu'un arrêt des négociations de la Turquie avec l'UE obligerait les Grecs à trouver d'autres voies pour la résolution des différends greco-turcs et les Chypriotes à reposer la résolution du problème chypriote à la seule médiation onusienne dont les échecs s'accumulent depuis plus de 30 ans.

"Notre but n'est pas la sanction de la Turquie, mais sa conformation à ses propres obligations", a expliqué le ministre chypriote des Affaires étrangères, Georgios Lillikas. Toutefois Chypre estime que le gel des huit chapitres n'est pas un signal suffisamment fort envers la Turquie, alors qu'Athènes cherche à trouver une ligne médiane qui ne la fasse pas apparaître comme différentiant sa position de celle de Chypre, ce que finalement ferait le jeu de la Turquie.

Dans ce climat, il a été impossible de trouver une nouvelle date pour la visite à Athènes du ministre turc des AE M. Gul, initialement prévue le 7-8 décembre mais reportée dans un premier temps à cause d'une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Proche-Orient, à laquelle devait participer le chef de la diplomatie grecque, Mme Bakoyannis. La réunion de l'ONU étant reportée au 12 décembre, la Grèce a proposé de maintenir la date initiale pour la visite de M. Gül à Athènes, mais le ministère turc des Affaires étrangères a évoqué d'autres obligations et qu'il ne pouvait à présent prévoir quelle sera la nouvelle date de la visite. Un report qui pourrait arranger les deux parties, personne ne souhaitant désormais dévoiler sa stratégie en vue du Sommet européen des chefs d'Etats et de gouvernements du 14 décembre.

i-GR/ANA

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