Les Grecs d'Aetos aux sommets du football francilien. Invaincus depuis le début de la saison !

A quelques jours du match amical qui doit opposer mercredi 15 novembre au Stade de France, Paris Saint-Denis, deux ex-champions de 1er niveau, l’équipe de France, Champion du monde en 1998, et l’équipe de Grèce, Champion d’Europe en 2004, iNFO-GRECE choisit de faire le point à l’autre bout de la chaîne, au championnat régional d’Ile de France, où dans la catégorie PH (troisième division régionale) évolue notre équipe favorite, l’aigle grec de Paris. Aetos le bien nommé n'arrête pas de prendre de la hauteur, réussissant même l’exploit de rester invaincu depuis le début de la saison. Les exploits des uns inspirant ceux des autres... voilà en apéritif avant le match du mercredi.

Pour 2006-2007, l’objectif du FC Aetos était clair : remporter le titre de PH afin d’accéder en DHR. Une revanche à prendre sur la saison passée, où l’Aetos avait laissé filer le titre pour un tout petit point manquant ainsi l’ascenseur pour l’étage supérieur du football francilien.

A l'issue du premier tiers de la saison, le club grec de Paris est plus qu’en bonne voie. Toujours invaincu en match officiel, il mène la danse dans son championnat et s’est qualifié pour le deuxième tour de la Coupe d’Ile de France.

La saison aura commencé par deux amicaux de préparation, dont le résultat est anecdotique. Une première victoire le 2 septembre à domicile, au stade Déjerine, face à un club de D1 (la quatrième division régionale), la New Team de Bobigny (5-2) était marqué surtout par un but de Visvikis depuis le rond central. L’Aetos concédait ensuite son unique revers de ce début de saison à Déjerine, face à une autre PH, Paris Nord FC (2-5) en cédant en fin de rencontre (trois buts dans le dernier quart d’heure) à la suite d’essais tactiques évidemment nécessaires à l’entraîneur lors de ce type de rencontres.

Il ne faut pas se fier aux couleurs des tenues, les Grecs sont les... noirs (on distingue qunad même le logo et les chaussettes en bleu)

Le championnat démarrait le 16 septembre par un gros choc sur le terrain de l’Espérance Antillaise, club tout juste relégué de DHR (deuxième division régionale). L’Aetos entamait la rencontre sur des chapeaux de roue et finissait en fanfare, s’imposant sur un score rare (4-6) avec un triplé de Touparlakis, en grande forme, mais perdant trois joueurs sur blessure, on ne se fait pas de cadeau à la couronne parisienne. La semaine suivante, c’était un autre test qui attendait les Grecs, face à un autre relégué de DHR, l’AS Bay Lan Men. Mené 1-0 à la pause, la formation hellène écrasait l’équipe locale malgré les absences pour blessure, s’imposant finalement 2-4, avec notamment un but collectif splendide conclu par T. Giannitsakis.

Fort de ces deux succès loin de ses bases, l’entraîneur Touparlakis en profitait pour donner du temps de jeu à ses remplaçants lors d’un amical à Déjerine, le 30 septembre, face aux Jeunes du Stade (PH). Sous un véritable déluge, la formation très remaniée s’imposait 1-0 grâce au but de baptême de Bantimaroudis chez l’Aetos.

Le championnat reprenait ses droits le samedi suivant (7 octobre) et l’Aetos perdrait pour peu sa virginité face à l’Opus ACS II. Alors que les Grecs mènent 2-0 sur un doublé de T. Giannitsakis (une frappe lointaine puis une tête plongeante), les aiglons baissent de pied et se font rejoindre. Mais alors qu’on est à la 89ème minute, G. Giannitsakis assure le succès aux grecs. Score : 3-2. La semaine suivante, Aetos recevait encore. L’AS Beauchamp allait littéralement s’écrouler à Déjerine (5-1), Touparlakis réussissant un hallucinant quadruplé. Le spectacle était total, les trois premiers buts d’Aetos étant proprement magnifiques et après quatre journées, à l’Aetos de comptabiliser déjà 18 buts inscrits à son actif.

Le 21 octobre, le championnat laissait place à la Coupe d’Ile de France. Aetos se déplaçait à 60 kilomètres de Paris pour affronter Brières Les Scellés (Essonne), club évoluant lui aussi en PH. Sur une pelouse en fort mauvais état, les aiglons bleu-blancs étaient cueillis à froid (dès la 2ème minute) et mettait une bonne mi-temps à entrer dans le match. Mais une fois chauffés, plus rien n’allait les arrêter et le score final était lourd (1-5). En bon capitaine, G. Anger avait montré l’exemple en signant un doublé qui ouvrait la voie de la victoire.

...mais ici, ce sont bien les bleu-blancs

Le 28 octobre, jour de fête nationale grecque, match au sommet chez les Comoriens, à Villejuif, eux aussi invaincus. Bien qu’ils arrivent gonflés à block, nos compatriotes pêchent à nouveau en début de match et semblent se diriger vers leur première défaite Après 17 minutes de jeu, ils sont déjà menés 2-0 mais pas encore prêts à subir l’humiliation pareil jour. Chiarazzo, N. Ménissier, Arbutina et G. Giannitsakis entament la danse, le ballon passant de pied en pied et les Comoriens n’arrivent à suivre que des yeux une action qui se conclura par un but extraordinaire de Touparlakis (en 37e) qui relançait ainsi le match (37e). En seconde période, une énorme erreur des Comoriens permet à l’Aetos d’égaliser (2-2 à la 47e). Difficile à digérer pour les Comoriens, l’ambiance devient vite détestable mais Aetos tient héroïquement le nul jusqu’à la fin du match.

Au tour des Grecs maintenant de recevoir, le 4 novembre, d’ambitieux promus, les Réunionnais d’Aulnay. A Déjerine, où Aetos est invaincu en match officiel depuis mai 2005, tout laissait à penser que la formation locale obtiendrait une victoire aisée. Effectivement, Touparlakis ouvre le score dès la 3e. C’était sans compter sur la ténacité des visiteurs qui parvenaient à renverser la situation à la pause (1-2). En deuxième période, des aiglons au pied du mur, canardaient la cage adverse et égalisaient par Foucher, dont c’était le premier match officiel au club, avant de prendre l’avantage sur une tête de Chiarazzo, déjà passeur sur le but précédent. Les Grecs dominaient assez largement mais ne parvenaient pas à prendre le large. Dans les arrêts de jeu, ils allaient le payer cher, les Réunionnais égalisant sur contre-attaque d’un magnifique tir croisé (3-3). Il allait même falloir un sauvetage sur la ligne de Rodas pour éviter la déroute complète après cinq minutes d’arrêts de jeu. Résultat décevant qu’il va vite falloir oublier.

Après un tiers du parcours, avec 20 points les Grecs Aetos conservent la tête du classement, soit deux points d’avance sur leur principal rival Brincalhoes, trois sur les étonnants Réunionnais d’Aulnay, quatre sur l’Espérance Antillaise et six sur les Comoriens. Chez les aiglons, on se prépare déjà pour le choc au sommet face à Brincalhoes, le 2 décembre à Déjerine. Ce n’est pas le seul rendez-vous chaud de cette fin d’année 2006, puisque le 9 décembre, toujours à domicile, Aetos aura le redoutable privilège d’affronter l’Amicale Antillaise 93, club de DH (la première division régionale) en 1/32ème de finale de la Coupe d’Ile de France.

D’ici là, les membres du FC Aetos peuvent savourer leur superbe début de saison (invaincus en sept matches officiels, une seule défaite en dix matches). Touparlakis (déjà 13 buts en dix matches) et ses troupes comptent bien faire durer le plaisir et par la même occasion, porter très haut les couleurs de la Grèce au sein du football francilien.

AETOS FC : Christos Ioannidis, Kostas Paparas (gardiens), Solen Anger, Nicolas Baudoin, Laurent Chiarazzo, Christos Mavromatis, Nicolas Ménissier, Richard Rodas, Tassos Sissiaridis, Antonis Detsis (défenseurs), Gaël Anger, Alexandre Bantimaroudis, Giorgos Giannitsakis, Giannis Mavromatis, Arnaud Ménissier, Stavros Vakeroudis, Orphée Visvikis, Grigoris Tsatsanis (milieux), Vadim Arbutina, Vaggelis Detsis, Théo Giannitsakis, Teddy Kefalas, Michel Detsis, Vaggelis Touparlakis (attaquants), Vaggelis Touparlakis (entraineur).

i-GR/OV