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Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni mercredi à niveau des ministres des Affaires étrangères, sous la présidence du ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, avec pour thème central des débats la coopération entre l'ONU et les organismes régionaux pour le maintien de la paix et de la sécurité. En marge de la réunion du Conseil de Sécurité, Mme Bakoyannis a eu l’occasion de présenter les principaux axes de la politique étrangère grecque lors d’une conférence devant la Foreign Policy Association.
Dans son discours au Conseil de Sécurité, Mme Bakoyannis a placé la réunion dans « la perspective de mettre en place un mécanisme de sécurité régional et mondial. »
« Le rapport du Secrétaire Général, en réponse à la résolution 1631, cible les enjeux et opportunités qui rendront nos relations avec les organismes régionaux plus efficaces et ouvriront la voie pour la construction d'un mécanisme qui facilitera la communauté internationale à affronter toutes éventuelles futures menaces de façon plus constante et coordonnée », a notamment observé Mme Bakoyannis.
A ce sujet, Mme Bakoyannis a souligné que lors des précédents débats, le Conseil de sécurité avait reconnu - en raison de la nature des nouvelles menaces contre la sécurité - la nécessité d'une plus grande implication des organismes internationaux dans la prévention et le règlement des conflits en coopération avec le Conseil de sécurité. Elle a encore mis l'accent sur les évolutions importantes survenues dans le cadre de la réunion, par le SG de l'ONU, des six réunions à haut niveau qui ont permis de déterminer un cadre de coopération pour la prévention des conflits et de principes généraux pour la construction de la paix. « Le moment est venu », a-t-elle dit, « d'assurer la mise en application de ces principes en collaboration étroite entre l'ONU et les organisations internationales. »
Concluant son discours, Mme Bakoyannis a exprimé son entier soutien à tout effort visant à renforcer les possibilités des organismes régionaux et autres, ajoutant que les Nations unies et les pays-membres doivent promouvoir ce soutien avec l'octroi d'une aide économique et technique, s'ils veulent sincèrement le développement d'une relation efficace de coopération. « Dans cet objectif, la 7ème réunion de haut niveau qui se tiendra immédiatement après la réunion du Conseil de sécurité concentrera son attention sur les conclusions et décisions du Conseil et centrera son attention sur l'application de la procédure de développement durable des possibilités des organismes régionaux africains. Nous attendons avec impatience le rapport du SG de l'ONU sur la contribution des Nations unies dans ce but », a-t-elle affirmé.
Dora Bakoyannis présente les objectifs de la politique étrangère grecque
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En ce qui concerne la région des Balkans, Mme Bakoyannis a souligné entre autres que « nous lutterons pour amener les autres pays des Balkans dans la famille européenne. Nous continuerons à participer aux missions de maintien de la paix, notamment au Kosovo, jusqu'à ce que l'équilibre soit complètement rétabli dans la région. » Elle a en outre mis l'accent sur le fait que la Grèce « investit dans les économies de la région, y compris la Turquie, et joue un rôle d'avant-plan au niveau européen pour la création de programmes spéciaux qui ont pour objectif la modernisation tant de l'économie que des infrastructures des nos voisins balkaniques. » « Nous exécutons également un programme national pour le développement des Balkans, de l'ordre de 550 millions d'euros en vue de la revalorisation des institutions et des infrastructures de ces pays », a-t-elle précisé.
Au chapitre des obligations de la Turquie à l'égard de l'UE, Mme Bakoyannis a souligné qu' « il existe des conditions qui ne peuvent être méconnues ni par l'Europe ni par la Grèce. La Turquie ne peut adhérer à l'UE selon une méthode à la carte . L'UE et bien entendu la Grèce, en tant que pays-membre, ne peuvent accepter rien moins que le respect de la Turquie des règlements et modèles de l'UE. »
Mme Bakoyannis a conclu son discours en insistant sur les trois objectifs majeurs de la politique étrangère de la Grèce qui visent au renforcement de la sécurité nationale et la garantie des meilleures relations possibles avec nos voisins dans la région, à ce que la Grèce reste une force de stabilité et de croissance dans les Balkans, la mer Noire et la Méditerranée orientale, et enfin à ce que la Grèce joue un rôle actif et constructif dans le cadre de l'UE et de l'Alliance atlantique.
i-GR/ANA-MPA