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Un pays de gangs organisés : Papandreou voit la Grèce en noir

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Από iNFO-GRECE,

« La Grèce traverse sans doute la plus grande crise de ces 10 dernières années, à la fois économique, politique et morale », a déclaré le président du PASOK (parti socialiste), Yiorgos Papandreou, dans un discours prononcé samedi au Centre des Congrès "I. Vellidis" à Thessalonique dans le cadre de la Foire internationale (FIT). M. Papandreou faisait allusion aux affaires de corruption qui occupent la Une de la presse nationale depuis plus d'une semaine, pour lancer devant une large audience de cadres du parti et représentants des classes productives que son parti a pour priorité des « coupes radicales » dans l'appareil de l’Etat.


« Finissons-en avec le clientélisme, les pots-de-vin, avec les nomenclatures de partis », a dit le chef du principal parti de l'opposition, voyant dans le discours une semaine plus tôt du premier ministre, lors de son inauguration de la 71e FIT, l'aveu de l'échec total des choix politiques de Nea Dimokratia (ND, parti conservateur au pouvoir), et ajoutant que ces politiques détruisent l'avenir du pays et que, aussi bien M. Caramanlis que ses ministres, sont responsables des affaires de corruption.

M. Papandreou n’a pas hésité de parler de « gangs organisés », de personnes brandissant l'étendard de la lutte contre les affaires et faisant tout le contraire en les organisant. « Au lieu de codes de valeurs, nous avons des codes du parti, un code d'honneur mafieux, des codes de familles et amis », a-t-il lancé.

« Quand ils [la ND] revendiquent une tolérance zéro dans les affaires de corruption, ils entendent tolérance zéro pour leur culpabilité », a encore lancé M. Papandreou, tranchant, avant de réclamer des démissions de ministres, que depuis 2004 (à l'arrivée au pouvoir de la ND), « ce parti a créé l'incubateur de la corruption par le clientélisme, leur manque de mérite et une société de parrains . »

Après s'être référé par contraste au plan personnel, à savoir aux valeurs qu'ont défendues les hommes politiques de sa famille, et se disant prêt pour sa part à assumer des responsabilités politiques, le président du PASOK a analysé ce qui est nécessaire pour « un nouveau contrat social », « une société plus juste », misant sur l'emploi et des investissements dans l'éducation, prônant un Etat proche du citoyen, moderne et efficace, des aides sociales aux classes défavorisées. Une part de ces ressources peut provenir de la réduction des dépenses de défense entre la Grèce et la Turquie, a-t-il affirmé, annonçant que son parti une fois au pouvoir réexaminerait tous les programmes de fournitures d’armement de la ND.

Commentant les déclarations du président du PASOK, le porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos, les a qualifiées sans surprise, « une suite de généralités et de contradictions », a-t-il dit.

« Le PASOK qui essaie de présenter un nouveau profil reste le même et identique à lui-même », a estimé M. Roussopoulos, ajoutant que « la recette PASOK » est la base permanente de grandes paroles sans contenu, de paroles de nivellement et de populisme. « Ce que réussit à faire le PASOK est de seulement révéler de la manière la plus tranchante l’impasse dans lequel il se trouve », a conclu M. Roussopoulos.

Les sondages confirment la confiance au gouvernement

Deux sondages parus ce week-end sur les affaires de corruption et le degré de confiance des Grecs pour que ce problème soit réglé et par qui, donnent le premier ministre, Costas Caramanlis devançant de 14,6 points le président du PASOK, Georgios Papandréou, comme étant le plus apte à intervenir (Kapa Research), alors que selon Metron Analysis, 24,8% pointe le PASOK comme davantage responsable des affaires contre 14,1% la ND.

Présenté samedi sur la chaîne privée de télévision Antenna et repris dans Typos Tis Kyriakis, l'enquête de KAPA Research indique que 75,9% des réponses estiment que la corruption existe et continuera à exister, mais qu'aujourd'hui elle est dénoncée, 23,8% prévoyant qu'elle a pris de nouvelles proportions ces 3 dernières années. En majorité (56,8%) des personnes interrogées déclarent que ces affaires n'influenceront pas leur confiance au gouvernement ni leur vote aux prochaines élections.

L'édition du dimanche de Eleftherotypia, qui publie les résultats du sondage de Metron Analysis, fait état d'un pourcentage de 58,9% de personnes estimant que la corruption se trouve depuis 2 ans au même niveau, 35,2% pensant le contraire, alors qu'à la question quel est le parti le plus concerné par les affaires, 44,8% rendent les deux grands partis responsables (24,8% le PASOK, 14,1% la ND). A propos de la présentation des informations par les médias, 49,4% mettent en avant le fait que leurs intentions ne sont pas claires et qu'ils jouent sur leur taux d'audience, 27,3% estimant qu'ils ne présentent que ce qui ne touchent pas leurs intérêts, 19,8% seulement considérant qu'ils remplissent correctement leur mission d'information.

Enfin, parmi les secteurs les plus vulnérables par la corruption, les réponses classent en tête les services hospitaliers, le fisc, l'urbanisme, les ministères, les collectivités locales, alors que 54% pensent que ces phénomènes sont dus à la mentalité des Grecs, 20,8% à la bureaucratie et 19,3% aux bas salaires des fonctionnaires.

i-GR/ANA-MPA

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