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Les hydrocarbures s’échappant du Liban menacent les côtes grecques et turques

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Από iNFO-GRECE,

Les autorités portuaires de Grèce ont déclenché un plan d'alerte à l'annonce de la nappe polluante de pétrole sur les côtes du Liban, suite aux raids israéliens sur les raffineries du pays, le responsable des affaires maritimes au consulat de Grèce à Chypre informant Athènes que les 15.000 tonnes de brut s'étendent peu à peu vers les côtes syriennes. Même s’il ne s’agit que d’un risque hypothétique, les conditions en mer, pourraient déplacer la nappe polluante très rapidement, une hypothèse à laquelle les officiels grecs et européens n’ont pensé que 3 semaines après le bombardement des raffineries.


La réaction du ministère grec de la Marine arrive bien tard et seulement après la publication d’une alerte du Centre régional méditerranéen pour l'intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC), lui-même ayant attendu 2 semaines pour réagir alors que le ministère libanais de l’environnement avait attiré l’attention sur les risques dès le 21 juillet.

Selon le Programme chypriote de suivi des nappes de pétrole couvrant la Méditerranée du Sud-Est - Med Slick 4 Point One -, activé sur demande du REMPEC, la pollution pourrait atteindre les rivages turcs et, plus précisément, la région de Mersine.

Le ministère de la Marine marchande a mandaté les autorités préfectorales de l'Egée du Sud-Est et de Crète d'être prêtes à l'éventualité d'une pollution maritime, envoyant d'ores et déjà du matériel et des hommes. Les services du ministère sont également avisés de multiplier les vols d'inspection dans la région Rhodes-Carpathos-Kastellorizo-Crète orientale. De plus, le Centre régional méditerranéen pour l'intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC) et l'Agence européenne pour la sécurité maritime (EMSA) devraient informer les autorités grecques sur la situation et leurs estimations sur la direction de la nappe. Notons que vu les conditions en mer, la nappe polluante se déplace très rapidement.

Des images satellites sont aussi à la disposition du ministère de la Marine marchande grâce au serveur "ROSES" pour détecter la nappe, le satellite devant balayer la région les 2,5,7,8 août 2006, alors qu'aucun signe de nappe polluante n'avait été relevé lors du dernier passage le 29.7.2006. Mais est-ce que la région est aussi inaccessible que cela pour ne pas envoyer un simple hélicoptère ?

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La nappe polluante arrive au Sporting Club de Beyrouth

Il n’empêche que le ministère libanais de l’environnement a transmit l’information sur le risque écologique dès le 21 juillet au REMPEC, basé à Malte, soit 6 jours après le raid israélien sur les raffineries libanaises. Celui-ci n’a publié l’alerte que le 31 juillet, le ministère grec se réveillant, du coup, le lendemain 1er août. La dépêche du ministère libanais faisait état d’une unité de stockage de la centrale électrique localisée près de Jeih endommagée, qui avait abouti à un déversement accidentel de pétrole. Il indiquait aussi qu'une partie du pétrole pourrait provenir d’une frappe de frégate ou de missile. Une partie du pétrole ayant brûlé, la partie restante s’était échappée à la mer, le rapport des autorités libanais estimant le déversement potentiel à 35 000 tonnes. Le REMPEC a répondu avec des conseils pour le nettoyage des plages !

Alors que les images des bombardements circulaient sur tous les médias publics et que la carte précise des raffineries concernées était aussitôt publiée par le ministère libanais de l’environnement, aussi bien le REMPEC que le ministère grec ont attendu tranquillement les rapports administratifs pour prendre conscience du danger. Après 3 semaines de retard dans l’allumage de la machine administrative, on peut effectivement parler de mise en alerte et de situation urgente !

Une urgence qui n’est toutefois pas de nature d’alerter les experts du REMPEC qui annoncent tranquillement le 31 juillet que « le REMPEC a demandé au gouvernement de Chypre d’utiliser un modèle de prévision de la dérive des nappes, […] développé spécifiquement pour la Méditerranée orientale et qui devrait fournir des indications afin de savoir si une partie du pétrole pourrait atteindre d'autres états côtiers de la Méditerranée, au nord du Liban, [qu’il] examine la possibilité d'obtenir des images satellites de la nappe de pétrole via le Centre de Recherche Commun (JRC) de la Commission européenne (CE) [et qu’en] raison des circonstances, il n'a pas été possible d’envoyer un expert pour effectuer une évaluation précise de la situation sur le site et des moyens exigés pour les opérations de nettoyage. En attendant, le REMPEC met officiellement son Unité d'Aide de la Méditerranée (MAU) en attente. »

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