C'est un important réseau international de trafic d'antiquités que les autorités grecques semblent avoir découvert lors d'une perquisition dans la luxueuse villa de Despina Papadimitriou, sœur de l'armateur Christos Michailidis, sur la petite île de Schinousses (Egée centrale). Le procureur en charge du dossier essaie d'établir la relation entre la cinquantaine d'objets de grande valeur, le décès accidentel de Michailidis en 1999 et la récente démission de Marion True, conservatrice du musée Paul Getty à Los Angeles, en procès actuellement en Italie pour achat de pièces provenant de fouilles illégales.
La cour et les dépendances de la villa recelaient pas seulement des antiquités romaines et byzantines mais aussi des objets d'art provenant d'Asie et d'Afrique ; la villa pouvant avoir été utilisée comme centre de transit, estiment les enquêteurs grecs.
Vendredi, les autorités compétentes ont à leur grande surprise trouvé encore 37 autres objets de très grande valeur - en plus des 20 sculptures en marbre découverts la veille -, le plus impressionnant étant un temple de saint Basile et une sculpture sans tête d'Aphrodite supposée être une copie romaine de l'oeuvre de Praxitèle.
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Le procureur, Ioannis Diotis, s'est rendu à Rome en rapport avec le procès de Marion True, alors qu'il vient d'entendre deux personnes dont les dépositions pourraient éclairer l'affaire de Schinousses.
Rappelons que la Grèce demande par voie diplomatique au musée Getti la restitution de 4 objets d'art de très grande valeur datant du 3e siècle av. notre ère.
L'inventaire des objets découverts dans la villa a été confié au ministère de la Culture.