Un groupe d'une vingtaine de jeunes a attaqué mardi vers 20h le président de la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE) et député du PASOK, Christos Polyzogopoulos, et le directeur scientifique de l'Institut du Travail, le professeur Savvas Robolis, alors qu'ils se trouvaient en voiture arrêtés à un feu rouge dans le centre d'Athènes. La classe politique, le patronat et les centrales syndicales ont à l'unanimité condamnée l'attaque contre MM. Polyzogopoulos et Robolis, des messages affluant de toute part mercredi avec en premier celui du chef du gouvernement, Costas Caramanlis, souhaitant à M. Polyzogopoulos hospitalisé un prompt rétablissement et dénonçant cette action "inadmissible".
M. Polyzogopoulos a été violemment sorti de son siège et brutalisé, M. Robolis étant légèrement blessé en essayant d'intervenir pour sauver le président de la GSEE. Les agresseurs se sont enfuis rapidement en emportant deux serviettes contenant des documents, ainsi que le portable de M. Polyzogopoulos. Le président du PASOK, Georges Papandreou, a été parmi les premiers à se rendre à l'hôpital où avaient été transportés les deux syndicalistes.
Dans son point de presse, le porte-parole par intérim du gouvernement, Evanghelos Antonaros, amené à commenter la sécurité en général et le rôle du ministère de l'Ordre public, a indiqué que le gouvernement avait condamné cette action dès les premiers instants par la voix notamment du ministre d'Etat, Theodore Roussopoulos, en séance parlementaire.
"Les citoyens grecs se sentent en sécurité", a-t-il déclaré, "et le ministère de l'Ordre public prend les actions nécessaires, afin que les auteurs de cet attentat soient traduits en justice. Le gouvernement est déterminé à instaurer l'ordre et la loi, là où il le faut", s'adressant à la presse qui s'interrogeait sur l'efficacité des mesures de haute sécurité très coûteuses adoptées pour les JO d'Athènes.
Les dirigeants syndicaux de la GSEE et de l'Union des fonctionnaires (ADEDY) qui estiment que "cette tentative d'assassinat suspecte (arrive a un moment) où les problèmes dans les relations de travail et les luttes sociales sont en recrudescence", seront reçus vendredi au Parlement par la présidente, Anna Psarouda-Benaki, et les partis politiques.
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