athenes pallini
Le ministère des Finances a annoncé mercredi les nouveaux "prix objectifs" des biens immobiliers en Grèce, qui entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2006, imposant des augmentations moyennes de 27,67% en Attique, de 31,27% à Thessalonique et de 27,30% dans le reste de la Grèce. Les prix dits "objectifs" sont pris en compte pour l'imposition sur toutes les transactions immobilières.
Selon un communiqué du ministère, les augmentations des "prix objectifs" sont conformes aux annonces faites par le gouvernement de réaliser un réajustement modéré des prix sur le marché de l'immobilier et de ne pas imposer de nouvelles taxes. Rappelons que la précédente augmentation avait eu lieu il y a 5 ans, en mars 2001.
Ce n'est pas l'avis de la Chambre technique de Grèce (TEE) qui a qualifié jeudi d'"arbitraires et injustes" les nouveaux "prix objectifs". Selon le communiqué de la TEE, ces nouveaux prix forfaitaires dans l'immobilier ont été fixés sur la base de facteurs ne prenant pas en compte les changements intervenus dans l'urbanisme des villes et régions de Grèce au cours de ces vingt dernières années.
Sur le plan politique, l'opposition s'est empressée de critiquer "la politique versatile du gouvernement [qui] est déployée dans toute sa splendeur", affirmait mercredi la responsable de la section Economie du PASOK, Vasso Papandréou, dénonçant des augmentations artificielles.
Pour le KKE, les augmentations des "prix objectifs" des biens immobiliers constituent un nouvel anneau de la chaîne des mesures gouvernementales qui conduisent à une ponction du revenu des travailleurs et sacrifient la couverture des prêts immobiliers sur l'autel des intérêts du capital.
Enfin, Synaspismos a dénoncé que le gouvernement a entretenu et soutenu la flambée spéculatrice des achats et ventes des biens immobiliers, alors que la politique d'imposition multiple a donné un coup d'accélérateur à l'augmentation importante et la spéculation sur les prix réels des biens immobiliers.
i-GR/ANA