Pour un derby entre les deux grandes équipes d'Athènes, devant donner le coup d'envoi du championnat, l'excitation de l'attente était plus intéressante que le match. Ni Olympiakos, ni Panathinaïkos n'ont donné dans le grand spectacle, plutôt des performances médiocres. Dommage pour les 65.000 supporters qui avaient rempli le stade olympique (OAKA). Et, quand les Rouges marquent un premier but, les Verts perdent leur sang froid et… en plus d'un deuxième but rouge, ils écopent de deux cartons de la même couleur.
Alors que la première moitié s'approche de sa fin sans grands événements, Stoltidis ouvre donc le score à la 35' d'une tête après avoir été servi d'un magnifique centre de Predran Djordjevic. Une surprise qui pour les joueurs du Panathinaïkos, déjà la jambe lourde, va ajouter du plomb dans l'aile, ce qui ne empêchera pas l'agressivité du perdant à s'exprimer.
Au départ de la deuxième mi-temps, Kotsios commet une faute plutôt involontaire sur Okkas mais l'arbitre lui montre le chemin des vestiaires. Le Pana continuera à 10 pendant que la colère d'empare de ses supporters. Bouteilles et autres projectiles visent depuis les tribunes l'arbitre, M. Briakos, et ses aides de ligne.
On est à la 85' et Djordjevic entreprend à marquer lui-même le deuxième but ; il y arrivera, mais cela lui vaudra un coup de pied de Mogammat Morris dans le derrière. Ce dernier sera prié d'aller rejoindre Kotsions dans le vestiaire et pour remercier à son tour l'arbitre pour ce repos tant recherché, il lui jette le maillot au visage.
Bof, bof, pas grand-chose à retenir du match, si ce n'est, outre l'esprit antiathlétique de Morris - on attend les sanctions de la fédération - le piètre arbitrage de M. Briakos et ce indépendamment du premier carton rouge injuste qui a mis le feu aux poudres : 7 cartons jaunes et 2 rouges, il n'a certes pas chômé, mais ce n'est pas forcement une preuve qu'il a bien fait son job.
Il reste qu'Olympiakos peut savourer des 3 points précieux qu'il n'a pas démérités ; quant aux supporters du Panathinaïkos, ils ont trouvé leur consolation chez celui qu'ils considèrent comme un traître: Mihalis Constantinou, meilleur joueur des Verts l'année dernière, il évolue cette année chez les Rouges, mais dimanche il était plus que moyen. Maigre consolation !
i-GR