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121 morts dans le crash d'un avion chypriote au Nord d'Athènes. La fête de Panagia noyée dans le deuil

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Από iNFO-GRECE,

Beaucoup de questions restent encore sans réponse concernant la conformité du Boeing qui s'est écrasé dimanche à 40 km au Nord-Est d'Athènes entraînant dans la mort 121 personnes dont 21 enfants. L'accident d'avion s'est produit vers 12h15, près de Marathon, entre les localités de Varnava et Grammatiko, la veille de la grande fête religieuse de l'Assomption et alors que le Président chypriote doit entamer une visite officielle ce jeudi à Athènes.


Selon les premiers indices, il s'agirait d'une panne technique du système de climatisation ayant entraîné la dépressurisation de tout l'appareil, alors qu'est écartée la thèse d'un acte terroriste.

Trois jours de deuil national ont été annoncés à Chypre, tandis qu'à Athènes, le ministère de l'Intérieur, de l'Administration publique et de la Décentralisation a décrété la tenue de 3 minutes de silence dans les services publics en Grèce mardi 16 août en hommage aux victimes de l'accident, le ministre exprimant le vœu que le secteur public en fera de même. Tous les drapeaux des bâtiments publics seront en berne.

La liste des passagers a été publiée par les autorités (elle est disponible sur demande auprès d'iNFO-GRECE). Des 115 passagers, 99 étaient de nationalité chypriote et 16 de nationalité grecque. L'équipage avec à sa tête un pilote allemand était composé d'un copilote chypriote, et de la responsable grecque de la cabine et de deux hôtesses et un hôte de l'air chypriotes. Des familles entières ont péri dans le drame, la plupart des voyageurs partant en vacances en couple ou avec les enfants. Les communes de Gerion, Egkomi, Paralimnion et Idalion à Chypre pleurent des nombreuses victimes chacune.

La terrible épreuve de reconnaissance par les parents a commencé lundi après l'arrivée par vol spécial affrété par le gouvernement de Nicosie des parents des victimes chypriotes. 24 corps avaient été identifiés lundi, mais il est estimé que pour une trentaine de dépouilles il y aura besoin d'identification par comparaison de DNA, une procédure longue de 10 jours. Selon des informations, les passagers seraient déjà morts en vol suite à la dépressurisation -pour l'instant inexpliquée- de l'appareil.

L'appareil, un Boeing 737-300 immatriculé 522 de la compagnie privée chypriote Helios, assurant la ligne Larnaca (Chypre)-Athènes, devait atterrir à l'aéroport international d'Athènes "Eleftheros Venizelos" pour ensuite embarquer des passagers à destination de Prague. L'avion construit en 1998 avait été acheté par Helios en avril 2004 à la Deutsche ΒΑ et était un des 4 avions qui formaient la flotte d'Helios.

Tandis que le président de la compagnie Helios récuse tout reproche quant à l'état du Boeing fatal, assurant que l'appareil avait subi tous les tests et homologations, les médias helladiques et chypriotes soulignent les problèmes à répétition rencontrés ces derniers temps par la flotte de la compagnie, dont un précédent incident de dépressurisation survenu le 16 décembre 2004 sur la ligne Varsovie – Larnaca.

Différents reportages font état de problèmes du système d'aération repérés la veille du départ qui auraient conduit le co-pilote à refuser d'embarquer et un ingénieur à démissionner, mais les responsables d'Helios maintiennent leur démenti de tout problème technique susceptible d'empêcher le vol et la compagnie assure qu'avant le décollage, l'avion avait été entièrement contrôle et qu'il a été piloté par le personnel prévu dans son planning. Helios a par ailleurs annoncé l'attribution immédiate d'une somme de 20.000 euros par famille de victime en attendant l'issue de la procédure d'indemnisation.

Trois heures d'alerte générale au dessus de l'Egée. La tragédie minute par minute

Incendies, débris de l'appareil, des corps le plus souvent carbonisés et déchiquetés, c'est ce qui attendait les premières équipes de sauvetage sur le lieu de la tragédie, qui sont arrivées peu après sur le lieu de l'accident. L'appareil d'Helios avait décollé à 9h du matin de l'aéroport de Larnaca – mais à l'approche de la capitale grecque n'entrait plus en contact avec la tour de contrôle de l'aéroport international d'Athènes.

La mobilisation des services de l'Aviation civile grecque (YPA) était immédiate, des l'instant ou la communication n'était pas établie, et l'état d'alerte était immédiatement déclare et l'ensemble du dispositif prévu en pareille cas était activé, et en particulier les services des ministères de la Défense, de l'Intérieur, des Transports, de l'Ordre public, de la Marine marchande et de la Santé étaient mobilisés.

La gravité de la situation s'est confirmée avec le décollage de deux F-16 de l'armée de l'air ayant mission de repérer l'appareil (conformément aux règlements et au code Operation Renegade), les deux pilotes de la chasse grecque ayant établi un contact visuel avec l'avion chypriote transmettaient l'information que le pilote n'était pas à sa place dans le cockpit et que le co-pilote semblait être évanoui, la tête appuyée sur le tableau de bord. Le compte à rebours d'une tragédie rarissime dans les annales aériennes de la Grèce venait de commencer.

A 11h25, lorsque les pilotes des F-16 communiquent leurs informations, le ministre de la Défense, Spilios Spilotopoulos, donne l'ordre de décollage d'un hélicoptère Super Puma pour survoler la région de l'île de Makronissos (non loin de l'accident), et deux torpilleurs et une frégate se dirigent à la pointe de l'île d'Evia en cas de chute de l'appareil en mer.

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, annule alors son programme d'assister aux cérémonies du 15 août, prévues sur l'île de Tinos, pour rentrer immédiatement à Athènes et convoquer une cellule de crise pour une meilleure coordination des ministères concernés.

Les services de la protection civile, les pompiers, les médecins et ambulanciers, se rendaient aussitôt sur place, des forces de police bloquant aussi les accès des routes vers les localités pour empêcher les curieux. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, 47 véhicules de pompiers, 200 hommes, 8 canadairs et 3 hélicoptères anti-incendies sont alors dépêches en mission.

De son côté, le ministère de la Santé met à la disposition des accidentés présumés 4 hôpitaux a Athènes et un au Pirée. A 12h51, les dix premières ambulances sur les 35 au total sont sur place.

Les premières interventions ont consisté a circonscrire les foyers d'incendies provoqués dans cette partie boisée de la montagne par le crash. En fin d'après-midi, des équipes spéciales recevaient le feu vert pour l'enlèvement des corps des victimes. 83 corps étaient transportés tard dans la nuit à la morgue du cimetière de Schisto (près de Korydallos - grande banlieue du Pirée).

Plus tôt, sur recommandation du ministre de l'Intérieur, Prokopis Pavlopoulos, un centre d'accueil avait été installé à l'hôtel "Sofitel" à l'aéroport Eleftheros Venizelos pour que les familles des victimes soient prises en charge par des psychiatres et assistants sociaux.

Les ministres de la Defense, Spilios Spilotopoulos, de l'Ordre public, Georges Voulgarakis, ainsi que le président du PASOK (opposition), Georgios Papandreou, se sont rendus sur le lieu de l'accident

La réunion ministérielle au Palais Maximou avait duré plus de 3 heures, le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Theodore Roussopoulos, informant les journalistes à sa sortie de la réunion marathon sur certains aspects de cette tragédie, se réservant de conclure avant l'enquête sur les causes exactes de l'accident. Tard dans la soirée, une autre réunion se terminait entre M. Pavlopoulos et le ministre chypriote de la Santé, Andreas Gavriilidis, le porte-parole du gouvernement chypriote, M. Chryssostomidis, le secrétaire d'Etat grec à la Santé, le SG à la Protection civile, M. Fourlas, et l'ambassadeur de Chypre à Athènes.

Les réunions se sont suivies lundi matin avec le premier ministre et le ministre de l'Intérieur, afin de faire le point des mesures prises pour l'accueil des familles des victimes.

M. Pavlopoulos a informé en détail le chef du gouvernement de l'ensemble des dispositions prises, en particulier des moyens mis en oeuvre pour l'assistance psychologique des parents et proches des victimes, tout comme des contacts continus avec le gouvernement chypriote.

Une autre réunion avait lieu dans la matinée au ministère des Transports sous la présidence du ministre, Michalis Liapis, avec la participation du commandant du Service de l'Aviation civile (YPA), Dimitris Stamatis, et le président de la Commission d'enquête des accidents d'avion (EDAA), Akrivos Tsolakis.

M. Liapis a été informé en détail des résultats des enquêtes en cours sur les causes de l'accident, les experts de l'EDAA ayant été dépêches sur les lieux du désastre pour repérer et recueillir les "boites noires", ainsi que tous les débris pouvant donner des informations précises et sûres sur les conditions de l'accident.

M. Tsolakis a confirmé que les deux "boites noires" recensant les conditions de vols que les conversations des pilotes avaient été trouvées et a annoncé qu'elles allaient être envoyées à un laboratoire spécialisé à Paris. Selon M. Tsolakis, les résultats de l'examen des deux "boites noires" ne seront connus qu'après au moins dix jours.

i-GR/ANA/CNA

avion crash 02


Les premières interventions sur le lieu du drame ont dû atteindre l'extinction de l'incendie provoqué par le crash de l'avion.

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