"Les attaques terroristes qui ont été lancées contre votre pays et qui ont provoqué la mort de citoyens innocents sont condamnées de la façon la plus vigoureuse qui soit. Je vous exprime personnellement mes condoléances, et vous transmet les sentiments de solidarité et de soutien du peuple grec à l'égard de votre pays et des familles des victimes", écrit le Président de la République, Carolos Papoulias, dans un message de condoléances adressé à la reine d'Angleterre.
Une série d'explosions terroristes, qualifiées de "barbares" par le Premier ministre britannique, Tony Blair, a fait environ 45 morts et quelque 150 blessés graves dans le centre de Londres jeudi, jour d'ouverture des travaux du Sommet du G8 en Ecosse. Le nombre des victimes n'a jusqu'a présent pas été confirmé par la police londonienne, et les attentats ont été revendiqués par l'Organisation secrète de la Djihad d'Al Qaida en Europe, un groupe jusqu'a présent inconnu.
On apprenait dans la matinée que le conducteur du bus à étage, dans lequel a eu lieu une des explosions, était un grec originaire de Hania, Crète. Il s'agit de Giorgos Psaradakis, résident permanent à Londres, marié à une britannique d'origine chypriote. M. Psaradakis est entré en communication avec sa famille en Grèce l'assurant qu'il était sain et sauf, n'ayant que quelques légères blessures. Deux personnes ont trouvé la mort dans cette explosion qui a soufflé l'étage du bus.
La communauté chypriote, très nombreuse à Londres, compte deux graves blessés parmi les victimes. L'universitaire Philippos Patsalos, 54 ans, a dû être amputé d'une jambe, tandis que la jeune Daniella Colias, 19 ans, est toujours hospitalisée et devrait subit une intervention chirurgicale dans les prochaines heures, sans que sa vie soit en danger, ont assuré ses médecins.
Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a immédiatement adressé un télégramme de condoléances à son homologue britannique, Tony Blair, dans lequel il fait part de sa peine et de son horreur au sujet des attentats terroristes de Londres. "Cet acte de violence aveugle vient souligner que la menace du terrorisme international reste active et qu'il est nécessaire que nous restons unis pour lutter efficacement contre cette menace".
De son côté, le ministre de l'Ordre public, Georges Voulgarakis, a fait part de son horreur et de sa solidarité à l'égard des blessés et des familles des victimes des attentats, dans un entretien jeudi avec l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Athènes, Simon Gass, immédiatement après avoir été informé des événements.
Lle ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, a écrit à son homologue britannique, Jack Straw, pour lui faire part de sa "profonde douleur" au sujet des attentats terroristes, et "condamner sans détour le terrorisme sous toutes ses formes" et présenter ses condoléances aux familles des victimes. "Je suis particulièrement touché et profondément triste face aux horribles attentats terroristes perpétrés à Londres qui ont provoqué la perte de nombreuses vies humaines", indique M. Molyviatis.
La présidente du Parlement, Anna Psarouda-Benaki, a elle aussi adressé un télégramme de condoléances au président de la Chambre des Communes, Michael J. Martin, soulignant que le Parlement grec et le peuple de Grèce condamnent entièrement ces attentats qui visent à déstabiliser les institutions démocratiques et à porter atteinte à nos valeurs humaines communes.
Le président du PASOK (parti socialiste), Georges Papandreou, après avoir formulé ses condoléances auprès du premier ministre britannique, Tony Blair, a fait part de son soutien et de sa tristesse à l'égard des familles des victimes.
Le maire d'Athènes, Dora Bakoyannis, a également condamné ces attentats "qui ont bouleversé l'ensemble du peuple grec". D'autres télégrammes de condoléances ont été adressés par le ministre du Développement touristique, Dimitris Avramopoulos, l'archevêque d'Athènes et primat de Grèce, Mgr Christodoulos, tandis que le KKE (parti communiste), dans un communiqué, s'interrogeant à qui pourrait bénéficier ces attentats, a conclu que "l'impérialisme peut en tirer profit". "Sous le couvert de la répression du terrorisme, de nouvelles mesures terroristes à l'encontre des peuples et des pays seront prises par les gouvernements qui s'attaquent aux droits du peuple à l'emploi, au revenu, à la sécurité sociale et à l'éducation", conclut le KKE.
L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Athènes, Simon Gass, dans une déclaration faite dans la soirée a exprimé sa reconnaissance pour les déclarations de soutien adressées à l'ambassade par le gouvernement grec, les partis politiques et les simples citoyens.
i-GR/ANA