Le gouverneur de la Banque de Grece, Nicos Garganas, a affirmé que l'économie grecque n'est pas en crise et que le recul du rythme de croissance du PIB était attendu, s'adressant mercredi aux membres de la commission parlementaire des Affaires économiques, auxquels il a présenté le rapport de la Banque centrale en matière de politique économique.
"La décision du Conseil Ecofin dit qu'après 2006, il faudra continuer a réduire le déficit - et je dis moi-même qu'il faut aller plus vite, si cela est possible", a soutenu M. Garganas, commentant les efforts à produire par la Grèce pour ramener dans un délai de deux ans le déficit budgétaire en déca de la barre des 3%.
M. Garganas a constaté que l'inflation évolue en règle générale dans le canal qui s'est aménagé au cours des cinq dernières années, alors qu'il a estime que la croissance se ralentira à 3,3% du PIB au lieu des 3,9% inscrits au budget de l'Etat. Ce recul, a-t-il toutefois noté, "a commencé à partir du 2e semestre 2003 et se poursuit jusqu'à aujourd'hui, sans exclure une baisse plus accentuée", le taux restant supérieur néanmoins à la moyenne communautaire, ce qui signifie que "la convergence progresse".
M. Garganas a souligné que l'essor observé au cours de ces dernières années a résulté de l'entrée de la Grèce dans la zone euro, de la baisse des taux d'intérêt qui a conduit à l'augmentation de la consommation, des investissements et des emprunts, notamment, ainsi qu'aux travaux olympiques. "Le fait que le taux de croissance recule pendant une année, ce n'est pas la catastrophe. La question est ce qui doit être fait dorénavant", a-t-il expliqué.
Enfin, M. Garganas a attiré l'attention sur "les pertes sensibles de compétitivité en matière de prix de produits par rapport à d'autres pays", ainsi que le niveau très élevé du déficit et de la dette publics en pourcentage du PIB, observant "qu'il n'est pas possible qu'ils se maintiennent à ces niveaux".
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